Le Journal de Montreal

De tristes souvenirs pour une voisine

- CATHERINE MONTAMBEAU­LT

L’incendie qui a coûté la vie à un jeune garçon de Dunham a rappelé d’horribles souvenirs à Emilie Happyjack, qui a perdu son mari dans une tragédie presque identique il y a quatre ans.

Hier, la femme de 33 ans s’est rendue devant ce qui reste de la résidence de la rue Cajuns pour y déposer un ourson en peluche.

Même si elle ne connaît pas la famille victime du brasier, Mme Happyjack peut facilement s’imaginer ce que celleci traverse.

Le 27 octobre 2013, c’est elle qui sauvait ses deux garçons de cinq ans et sept ans de sa maison en flammes, à quelques rues de là.

Malheureus­ement, son mari, âgé de 33 ans, était alors décédé d’une intoxicati­on au monoxyde de carbone.

« Moi, quand ça m’est arrivé, je refusais de l’accepter, raconte-t-elle. Je voudrais que personne n’ait à vivre ce que j’ai vécu. »

COURAGE

« Je m’inquiète beaucoup pour les parents, poursuit-elle. Ça va leur demander beaucoup de courage. Ils vont devoir avoir un bon support émotionnel. »

De son côté, Emilie Happyjack a trouvé l’aide dont elle avait besoin à la maison Au Diapason, un organisme de Bromont qui offre des soins palliatifs et de l’accompagne­ment pour les familles confrontée­s à la maladie ou au deuil.

« Quand je suis rentrée là, j’étais reconnue comme “la frustrée”, se souvient-elle. Mais en sortant, j’allais beaucoup mieux. »

Elle ajoute qu’heureuseme­nt, les résidents de Dunham sont dotés d’une grande générosité.

« La solidarité qu’il y a ici, c’est vraiment incroyable », souligne-t-elle.

Une collecte de fonds pour le couple qui a perdu un fils dans l’incendie d’hier a d’ailleurs été lancée par une voisine, Melissa Martin, sur le site GoFundMe.com. Quelques heures plus tard, près de 5000 $ avaient déjà été amassés.

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