Le Journal de Montreal

Barça et Atletico dos à dos, le Real grignote

-

MADRID | (AFP) Pas de vainqueur entre l’Atletico Madrid et Barcelone ! Teinté de politique sur fond de crise catalane, le match a accouché d’un nul 1 à 1 hier grâce à l’égalisatio­n de Suarez, laissant le Real Madrid se rapprocher du meneur barcelonai­s.

L’Atletico a pourtant mené pendant plus d’une heure après la belle ouverture du score de Saul (21e). Mais Suarez, d’une tête piquée, a offert le point du nul au club catalan, toujours en tête et toujours invaincu (1er, 22 points) même s’il n’a pas égalé le meilleur démarrage de son histoire en Liga.

Le Real de Zinédine Zidane, qui a fêté son 100e match sur le banc merengue par une victoire de 2 à 1 à Getafe, remonte pour sa part à la deuxième place provisoire (17 points), à désormais cinq longueurs de la tête. Séville, battu 1-0 à Bilbao, est quatrième (16 points) derrière l’Atletico (3e, 16 points).

Au stade Metropolit­ano, difficile de faire abstractio­n de la situation politique en Catalogne : le Barça, étendard de l’identité catalane, a été accueilli par une nuée de drapeaux espagnols en tribune, où les ultras « colchonero­s » ont entonné le célèbre chant « Viva España » et conspué le controvers­é défenseur catalan Gerard Piqué.

Pour autant, puisque seuls 250 billets avaient été réservés aux partisans barcelonai­s dans un stade de 68 000 places, aucun débordemen­t majeur n’a troublé la rencontre. Et plutôt qu’une bataille rangée, on a vu une belle partie d’échecs.

D’un côté le Barça et ses manieurs de ballon. De l’autre, le bloc bien huilé de l’Atletico, où même l’avant-centre français Antoine Griezmann redescenda­it défendre devant sa surface.

LE MUR DE L’ATLETICO

Jaillissan­t en contre, Griezmann a multiplié les banderille­s, forçant le gardien barcelonai­s Marc-André ter Stegen à deux parades brûlantes (8e, 9e) avec notamment un petit pont sur Piqué. Et sa volée du gauche, passée proche du cadre, méritait mieux (53e).

Quoi qu’il en soit, le scénario n’aurait pas pu être meilleur pour l’Atletico, qui a rapidement ouvert le score sur une frappe limpide de Saul au bout d’une belle action collective (21e).

Pendant une heure, le club catalan s’est alors heurté à un mur, à l’image de Messi.

S’il aurait pu ouvrir le score après 30 secondes de jeu sur un slalom échevelé, l’Argentin a enroulé un coup franc sur l’extérieur du poteau (57e), puis sa frappe en angle fermé a trouvé les gants du gardien (66e). Pas son soir, quatre jours après avoir qualifié à lui tout seul l’Argentine pour le Mondial-2018.

Quant à Luis Suarez, brouillon, il a longtemps peiné à exister dans la tenaille adverse. Mais il a placé une tête à bout portant (82e) pour arracher un point précieux.

Ce nul du Barça fait en tout cas des heureux à Madrid : le Real de Zidane revient à cinq longueurs à la faveur d’un succès au forceps à Getafe, avec le tout premier but de Cristiano Ronaldo dans cette Liga.

Newspapers in French

Newspapers from Canada