Elle porte palinte a la police
Se disant victime d’agression sexuelle, l’écrivaine Jill Côté a déposé une plainte au criminel à l’encontre de l’éditeur Michel Brûlé, hier.
La police de Montréal a reçu au moins 53 appels en deux jours concernant des inconduites sexuelles, après la création d’une ligne téléphonique spéciale dans la foulée des affaires Salvail et Rozon.
« On voulait offrir un outil de plus pour permettre aux victimes de dénoncer », a noté hier la commandante Marie-Claude Dandenault, porte-parole du SPVM.
Moins de 24 heures après la mise en place de la ligne temporaire, le SPVM rapportait avoir déjà reçu 53 appels.
Ce ne sont pas nécessairement 53 plaintes, a indiqué la commandante Dandenault. Il y a aussi des gens qui appellent parce qu’ils ont des questionnements par rapport à des événements qu’ils ont vécus », a-t-elle précisé.
Cette ligne spéciale a été mise en fonction jeudi après le dévoilement dans les médias d’allégations d’inconduites sexuelles à l’endroit de l’animateur Éric Salvail et du producteur Gilbert Rozon.
Hier, d’autres femmes ont dénoncé les agissements de l’éditeur montréalais Michel Brûlé (voir page 5) et de l’animateur de radio de Québec Gilles Parent.
PAS UNE « FAST TRACK »
En composant le 514 280-2079, les victimes peuvent parler directement à un enquêteur de la section des agressions sexuelles du SPVM.
Il ne s’agit cependant pas d’une « fast track » pour le traitement des dossiers, insiste la commandante Dandenault.
« Après avoir appelé, les victimes entrent dans le flot normal », dit-elle, sans pouvoir préciser le délai entre la dénonciation et la rencontre avec un enquêteur. « Ça dépend de la priorité des dossiers », continue la porte-parole.
Si le flot d’appels actuel perdure, il n’est pas impossible que d’autres enquêteurs s’ajoutent aux 29 déjà en place à l’unité des agressions sexuelles.
La ligne temporaire du SPVM est disponible du lundi au vendredi, entre 7 h et 22 h. Pour le moment, aucune date d’échéance n’a été établie.
Les victimes peuvent aussi se présenter directement à leur poste de quartier ou encore composer le 911.
CENTRALE D’INFORMATION
Du côté de la Sûreté du Québec, on invite les gens à contacter la centrale d’information au 1 800 659-4264.
Ceux qui souhaitent dénoncer une agression sexuelle peuvent aussi se rendre à leur poste de police, où des intervenants du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) travaillent en partenariat avec les policiers.
« À ce jour, il n’y a pas eu d’augmentation du nombre de plaintes pour des agressions sexuelles auprès de nos enquêteurs », a fait savoir la lieutenante Martine Asselin, porte-parole de la Sûreté du Québec.