40% FEMMES DES ONT DÉJÀ ÉTÉ HARCELÉES SEXUELLEMENT
Quatre femmes sur 10 disent avoir été victimes de harcèlement sexuel, mais très rares sont celles qui ont osé le dénoncer selon un sondage Léger pour Le Journal.
Ce résultat inquiétant peut s’expliquer par le fait que dans la majorité des cas, le harceleur était en position d’autorité ou de pouvoir sur sa victime.
« C’est une donnée qui nous renvoie aux cas récents d’Éric Salvail, Gilbert Rozon ou Michel Brûlé, commente Christian Bourque, vice-président de la firme de sondages Léger. Il est difficile de dénoncer son supérieur, surtout quand celui-ci est un homme influent et connu du public. »
Signe que ces récents scandales ont marqué l’opinion, la quasi-totalité des Québécois jugent aujourd’hui que le harcèlement sexuel est un sujet important.
« Il y a une semaine, on n’aurait peutêtre pas obtenu cette réponse, commente M. Bourque. En quelques jours et sous l’effet d’une série de révélations, le Québec a changé. »
GÉNÉRATIONS
Ce changement est porté par une jeune génération davantage sensibilisée et plus apte à signaler les abus que ses aînés.
Parmi les victimes de harcèlement âgées de 18 à 34 ans, un quart ont dénoncé les faits, soit cinq fois plus que chez les 35-54 ans.
Si les hommes sont moins susceptibles de faire partie de ces victimes, il est à noter que lorsque le harcèlement se produit en famille ou au domicile, ils sont presque aussi nombreux que les femmes à le subir.