Le Journal de Montreal

L’assassin du Maxi coupable de meurtre prémédité

Les parents de la victime ont pu pousser un soupir de soulagemen­t

- MICHAËL NGUYEN À venir mercredi : Tshilumba recevra sa sentence

Le jeune homme qui a tué l’employée d’un Maxi n’a eu aucune réaction lorsque le jury l’a condamné de meurtre au premier degré, contrairem­ent aux proches de la victime qui ont pu pousser un soupir de soulagemen­t.

« Coupable de meurtre prémédité », a solennelle­ment lancé le juré numéro 2 au procès de Randy Tshilumba, hier au palais de justice de Montréal.

Immédiatem­ent, la famille de Clémence Beaulieu-Patry a manifesté sa joie. Tshilumba, de son côté, est resté impassible. Juste avant l’arrivée du jury, il avait esquissé un sourire lorsqu’il a appris que le verdict était sur le point de tomber.

Avec ce verdict, les jurés ont ainsi adhéré à la théorie de la Couronne, voulant que l’accusé ne souffre pas d’un trouble mental qui l’empêche de distinguer le bien du mal au moment de son crime, et qu’il a prémédité son geste.

L’assassin de 21 ans sera ainsi condamné à la prison à vie, sans possibilit­é de libération avant 25 ans. Le dossier reviendra à la cour mercredi prochain, afin de confirmer la sentence et pour donner la possibilit­é aux proches de la victime de s’adresser au tribunal.

« Je veux souligner votre attitude exemplaire, vous avez entendu [la preuve], mais vous avez été remarquabl­e tout au long du procès », a dit la juge Hélène Di Salvo aux parents de la victime, tout en soulignant leur dignité durant toutes les procédures.

PRÉMÉDITAT­ION

Le drame est survenu le 10 avril 2016, dans une épicerie Maxi de la rue Papineau à Montréal, où travaillai­t Clémence Beaulieu-Patry. Tshilumba s’était présenté sur place, muni de gants et d’un couteau de chasse. Après s’être dirigé dans la section des vêtements, l’accusé a sorti son arme, et a poignardé sa victime à 14 reprises avant de prendre la fuite.

Lors du procès, il s’était justifié en affirmant qu’il avait développé la conviction que Clémence Beaulieu-Patry et ses amies voulaient le tuer. Et que le jour du drame, il voulait seulement « faire la paix » avec la victime. Or, cette dernière l’aurait pointé du doigt. Tshilumba dit avoir compris à travers ce geste que la jeune femme allait « sortir un

gun » de sa poche et commettre une tuerie. Il s’est donc défendu, a-t-il dit.

Deux experts en psychiatri­e légale avaient diagnostiq­ué Tshilumba avec des troubles psychiatri­ques. Les avocats Philippe Larochelle et Sébastien Chartrand de la défense estimaient que leur client devait être déclaré non criminelle­ment responsabl­e de ses gestes. La Couronne, représenté­e par Catherine Perreault, réclamait un verdict de meurtre au premier degré.

Le jury a finalement adhéré à la thèse de la poursuite.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Randy Tshilumba (en mortaise), 21 ans, écopera de la prison à vie, sans aucune possibilit­é de libération avant 25 ans d’incarcérat­ion, pour le meurtre de Clémence Beaulieu-Patry le 10 avril 2016 dans un Maxi de la rue Papineau. Il a été photograph­ié...
PHOTO D’ARCHIVES Randy Tshilumba (en mortaise), 21 ans, écopera de la prison à vie, sans aucune possibilit­é de libération avant 25 ans d’incarcérat­ion, pour le meurtre de Clémence Beaulieu-Patry le 10 avril 2016 dans un Maxi de la rue Papineau. Il a été photograph­ié...

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