Ils ne lui pardonneront jamais
Les parents de Clémence Beaulieu-Patry ne pardonneront jamais à l’assassin de leur fille, ont-ils affirmé juste après que l’accusé eut été déclaré coupable de meurtre prémédité.
« Pour certains, la justice réparatrice peut faire du bien, mais il n’est pas nécessaire de pardonner pour faire son deuil », a expliqué Nathalie Beaulieu, encore sous le coup de l’émotion hier au palais de justice de Montréal.
CRAINTES
Pour elle, tout comme pour son conjoint Luc Patry, Randy Tshilumba est un assassin, qui mérite la prison à vie pour avoir tué leur fille.
« Clémence est une enfant qui nous a donné beaucoup de bonheur, elle nous manque », a émotivement expliqué M. Patry.
Pendant plus d’un mois, Mme Beaulieu et M. Patry ont assisté à toutes les audiences. À certains moments, ils craignaient que l’accusé soit déclaré non criminellement responsable.
« Mais en repensant à toute la preuve, on se disait que c’était impossible », a affirmé Mme Beaulieu, qui a tenu à remercier la police de Montréal et la Couronne pour le travail qu’ils ont fait, et qui a mené à la condamnation de Tshilumba.
SOULAGEMENT
C’est donc avec un énorme soupir de soulagement que la famille de Mme Beaulieu-Patry a accueilli le verdict de culpabilité de meurtre au premier degré. Dès qu’ils sont sortis de la salle d’audience, ils ont contacté les amies de leur fille.
« On va avoir 25 ans de paix », a lancé Mme Beaulieu, faisant ainsi référence au nombre d’années que Tshilumba devra purger avant d’être admissible à une libération conditionnelle.
Ce verdict, a-t-elle ajouté, démontre que la non-responsabilité criminelle nécessite un dossier plus solide que celui de l’assassin de sa fille.
« Il y a un prix à payer pour avoir assassiné une jeune femme », a-telle dit.
Elle compte maintenant continuer à faire son deuil. Et mercredi prochain, elle s’adressera au tribunal pour parler des conséquences du crime sur sa famille.
« On va surtout parler de Clémence… Je pense à elle », a-t-elle conclu, tout en soulignant qu’elle refusait de prononcer le nom de Tshilumba, pour ne pas lui donner encore plus d’attention.