Papi cool en planche à roulettes
L’homme de 60 ans a même inventé un équipement pour rouler en hiver
Un homme de Saint-Hyacinthe est peut-être le sexagénaire le plus cool du Québec alors qu’il se promène en planche à roulettes 12 mois par année.
Renald St-Germain, 60 ans, fait du skateboard depuis environ trois ans. Depuis, le travailleur à temps partiel pratique son sport à raison d’environ 20 heures par semaine dans les rues et sur les pistes cyclables de Saint-Hyacinthe.
Il fabrique ses propres planches en aluminium, en bois ou en plastique pour qu’elles soient courbées et larges comme il le souhaite.
Il roule même dans son logement 2 1/2. Dès qu’il a son « effet de manque », il roule avec sa planche entre son salon et sa cuisine sur une distance de 25 pieds.
RÊVE
D’aussi loin qu’il se souvient, M. St-Germain a toujours rêvé d’embarquer sur une planche à roulettes, mais il manquait de confiance en lui.
En vieillissant, il regardait les plus jeunes et se disait qu’il ne serait pas capable de faire comme eux. C’est lorsqu’il a vu à la télévision un homme de 84 ans attaché sur un biplan et voler qu’il a changé d’avis. « Je me suis dit, “si lui se tient sur un avion, moi, je vais être capable de me tenir debout à six pouces de terre” », a dit le passionné.
Il a donc acheté une planche au coût de 60 $, ainsi que des bâtons de marche pour l’aider à garder son équilibre.
« La première fois que j’en ai fait, j’ai descendu une côte et je suis tombé. Je me suis ramassé le menton et les deux coudes à terre. Je me disais que j’allais rouler toute ma vie avec des bâtons de marche », s’est rappelé le sexagénaire.
Après plusieurs rencontres chez le chiropraticien, il a vite recommencé, mais cette fois avec un casque, des protège-coudes et des protège-genoux.
Depuis, lorsqu’il va regarder les jeunes au parc de planches à roulettes, ceux-ci ne cessent de lui dire à quel point ils le trouvent « cool ».
CONSTRUIRE
Le planchiste qui a toujours aimé bricoler a fabriqué des planches à partir d’aluminium, de planches de bois, de marches d’escalier et aujourd’hui il les fabrique à l’aide de tuyaux de plastique.
« J’aime mieux celles que je fabrique, parce qu’elles sont faites à mon goût », a expliqué le sportif.
Il a même poussé l’audace jusqu’à fabriquer une planche avec des lames de patin pour l’hiver pour pouvoir pratiquer son sport même à -20 ºCelsius.
SEUL
M. St-Germain a deux rêves : trouver un local pour qu’il puisse rouler tous les jours, même en hiver et enseigner sa passion à des personnes âgées de plus de 50 ans.
« Ce serait le fun, une gang de personnes âgées de 60-70 ans, car, pour le moment, je suis pas mal seul de ma gang », a conclu le mordu de la planche à roulettes.