Montréal propose quinze sites pour le siège social d’Amazon
Impossible de savoir combien d’argent Montréal a mis sur la table pour l’avoir
Pour attirer le 2e siège social d’Amazon en Amérique du Nord, Montréal a proposé une quinzaine de terrains au géant. Dans un document remis jeudi à la date limite du dépôt des candidatures, Montréal International a vanté les généreux crédits d’impôt, l’obtention rapide de permis de travail pour les travailleurs immigrants et la qualité de vie de la métropole.
« Nous avons laissé faire les médiatiques. Nous nous sommes concentrés sur notre proposition de 164 pages. Nous espérons faire partie de la courte sparages liste des finalistes d’ici Noël », a affirmé Hubert Bolduc au Journal.
Pas question toutefois pour lui de dire combien d’argent Montréal a mis sur la table pour persuader Amazon de choisir le Québec. « On ne peut pas donner ce montant. Amazon exige que ce soit confidentiel », a-t-il déclaré.
Toronto, Boston, Austin, Pittsburgh, Chicago et Atlanta veulent ce siège social. La ville de Newark au New Jersey est même allée jusqu’à promettre 8,8 milliards $ en avantages fiscaux pour l’attirer.
PLUIE DE CRÉDITS
De son côté, Montréal International a vanté l’abondance des crédits d’impôt disponibles, dont le fameux congé fiscal pour les investissements de 100 millions $ et plus. « Nous avons présenté les programmes en recherche et développement et ceux concernant la production multimédia », ajoute son économiste en chef Christian Bernard.
Mais l’arrivée éventuelle d’Amazon ne fait pas que des heureux. L’ex-PDG de BlackBerry, Jim Balsillie, a qualifié de « stupides » les politiques d’innovations destinées à séduire les Américaines. Le maire de Québec, Régis Labeaume, a aussi fermé la porte à Amazon pour ne pas qu’elle « vide toutes les compagnies d’informaticiens ».
D’autres encore, comme Éric Boyko, PDG de Stingray, et une vingtaine de dirigeants acceptent toujours mal que des étrangères puissent avoir droit à de généreux crédits d’impôt de Québec au détriment de compagnies de chez nous.
VILLE OUVERTE
Au-delà de l’aspect financier, Montréal pense que son ouverture face aux travailleurs étrangers est un atout. « Aux États-Unis, l’immigration est une loterie. Ici, c’est beaucoup plus facile », a noté Stéphane Paquet, vice-président Investissement Grand Montréal de Montréal International.
Depuis cinq ans, le nombre de travailleurs en technologies a bondi de 23 %. Montréal est dans le prestigieux Top 5 mondial pour les jeux vidéo, effets visuels et l’intelligence artificielle.