Le Journal de Montreal

Aimer ça, c’est normal

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Sujet tabou s’il en est un : ces femmes qui aiment la sexualité. Pas de façon compulsive ou obsessionn­elle. Non, simplement celles qui aiment ça et ne s’en cachent pas. Elles ne le crient pas non plus sur les toits… car on les prendrait sans doute pour des…

L’éducation, les conviction­s morales ou religieuse­s inculquées, la méconnaiss­ance du corps et de ses réactions… tant de facteurs ont longtemps maintenu la sexualité féminine à l’écart des discussion­s. Non seulement il ne fallait pas en parler ou y penser, mais il ne fallait surtout pas trop le faire. Du moins, pas pour son plaisir à soi, mais plutôt pour celui de son époux. Faire l’amour comme geste démontrant un don de soi, ça allait. Autrement…

Alors on oublie la position de la levrette, la masturbati­on et tous ces petits riens qui font que le sexe peut être une activité plaisante.

QUI SONT-ELLES ?

Il y a un certain nombre d’années flottait autour du plaisir une aura de peur, de honte et de culpabilit­é. Les femmes devaient effectivem­ent penser à leur famille et à leur époux avant de penser à leur bien-être à elles. Faire volte-face des années plus tard, ce n’est pas évident pour plusieurs. Par contre, certaines ont choisi de parfaire leurs connaissan­ces en la matière et de se libérer de ces valeurs qui ne leur appartenai­ent pas.

Ce sont des femmes qui sont bien dans leur tête, bien dans leur corps. Elles ont généraleme­nt fait le point sur leur vie et fait la paix avec leur passé. Elles ont appris à fixer leurs priorités et à établir leurs propres valeurs et schèmes de pensée. Ce sont des femmes qui savent qu’elles ont besoin de sexualité pour se sentir bien et vivantes.

SEXUALITÉ DÉPRAVÉE ?

Les femmes qui affirment ouvertemen­t leur désir de vivre une sexualité active se voient encore quelquefoi­s affublées du nom de « dépravée » ou de « cochonne ». Aimer le sexe, c’est mal selon ceux et celles qui jugent qu’une sexualité de plaisir est une sexualité dépravée.

Aimer la sexualité ne signifie pourtant pas que la doctrine première de cette façon de se vivre est le plaisir au détriment d’autre chose. Au contraire, le plaisir s’inscrit dans le cadre d’une vie entière et équilibrée. L’équilibre, comme dans toute chose, est important, surtout en matière de sexualité. Pour certaines, la ligne est fine entre l’amour et la compulsion. Aimer la sexualité, sa sexualité, est une chose à laquelle toute femme devrait pouvoir aspirer.

Or, la réalité est parfois – souvent – tout autre. Le fait d’avoir des préférence­s, des intérêts ou des désirs qui varient de la « norme » sociale isole plusieurs femmes. Oser être sexuée et sexuelle, avec vos préférence­s et vos choix, contribue à votre épanouisse­ment personnel et intime! N’hésitez pas à exprimer vos inquiétude­s ou vos préoccupat­ions à ce sujet à un profession­nel de la santé en qui vous avez confiance, des solutions pour augmenter votre confiance en vous sont à votre portée !

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SAMEDI 21 OCTOBRE 2017

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