Un infirmier aux petits soins
La semaine qui s’achève célébrait la semaine nationale des Techniciens en Santé Animale. J’en profite donc pour honorer ces gens que je côtoie tous les jours et qui font toute la différence dans mon travail en tant que médecin vétérinaire.
Qui sont-ils donc ? De façon simplifiée, on peut dire que le technicien en santé animale est au vétérinaire ce que l’infirmier est au médecin. Le technicien en santé animale (le TSA, comme on dit dans notre domaine) est, ni plus ni moins, l’assistant du vétérinaire. Je me plais souvent à dire qu’il est le bras droit du vétérinaire, mais aussi, son bras gauche et parfois même, son cerveau !
UN TRAVAIL D’ÉQUIPE
Supervisé par un médecin vétérinaire, le TSA prodigue des soins et des traitements aux animaux et s’assure aussi de leur bien-être. Il est responsable de fournir une aide technique et d’assister les médecins vétérinaires à prodiguer des soins de santé chez les animaux de compagnie, de ferme, de la faune et de laboratoire. Il ne remplace pas pour autant le médecin vétérinaire puisque le TSA n’est pas en mesure de diagnostiquer des maladies ni de prescrire des traitements. Le TSA est en mesure de faire des prélèvements sanguins, des injections et des analyses biologiques, selon les besoins. Il est aussi formé, entre autres, pour assister en radiologie et en chirurgie, de même que pour faire certaines interventions en recherche, en hygiène dentaire animale et en gestion d’élevages.
UN TRAVAIL VARIÉ
Le programme d’étude collégial d’une durée de trois ans qui mène à un diplôme de TSA comporte majoritairement trois grands axes de formation : les animaux de compagnie (incluant les exotiques), les animaux de recherche et les animaux de la ferme. De ce fait, le TSA peut travailler dans plusieurs domaines différents, tels que les divers établissements vétérinaires (cliniques, centres, hôpitaux, etc.), les milieux de recherches (universitaires, pharmaceutiques, etc.), les fermes d’élevage et de production animales et l’industrie agroalimentaire, mais aussi en santé publique, dans les refuges, dans les jardins zoologiques, etc. Cette variété est en soi très stimulante.
DES ÉTUDES COLLÉGIALES
Cette formation mène à l’obtention d’un diplôme d’études collégiales (DEC) et n’est dispensée que dans quelques cégeps à travers le Québec. Ce sont des études sérieuses qui nécessitent passablement de travail et d’études. Puisque c’est un domaine contingenté et que seulement quelques cégeps offrent le programme, il faut généralement obtenir de bonnes notes à l’école secondaire pour être admis. Le taux de placement des finissants frôle le 100 % ! Un seul hic toutefois : le salaire horaire moyen d’un finissant sans expérience, selon le lieu de travail, est entre 15 $ et 16 $.
EST-CE SUFFISANT D’AIMER LES ANIMAUX ?
Est-il suffisant d’aimer les animaux pour travailler dans ce domaine ? Eh bien, non ! Le TSA est souvent appelé à travailler avec le public. Il faut donc aimer les humains et le service à la clientèle !
Le travail quotidien d’un TSA nécessite de bonnes aptitudes en communication, un esprit d’équipe, une certaine maturité, de l’autonomie et le sens des responsabilités. De même, pour être à l’aise et heureux dans ce domaine, il faut aussi avoir de la rigueur et une certaine curiosité scientifique.