Un petit salaire plus que bienvenu
QUÉBEC | La décision de la Ligue canadienne de hockey féminin (CWHL) de rémunérer ses joueuses cette saison a été chaudement accueillie par Marie-Philip Poulin. Même si ces salaires demeurent à des années-lumière de ceux versés aux hockeyeurs professionnels, la joueuse étoile espère d’ici la fin de sa carrière qu’elle pourra vivre uniquement de son sport.
Les salaires oscillent entre 2000 $ et 10 000 $, avec un plafond fixé à 100 000 $ pour chacune des sept formations du circuit. La CWHL a élargi ses cadres en ajoutant deux équipes en Chine, ce qui a contribué à la naissance d’une échelle salariale.
UN SEMBLANT DE PARITÉ
« C’est un pas dans la bonne direction. On veut toujours élever la barre au hockey féminin et que ça grandisse. Cependant, il y a encore beaucoup de chemin à faire. C’est un bon début d’avoir un petit salaire. Les filles doivent encore travailler, mais ce montant peut aider pour les déplacements et pour l’entraînement. On en est très reconnaissantes, mais il y a encore du travail à faire », a mentionné Poulin, qui a remporté les grands honneurs l’an passé avec les Canadiennes de Montréal.
Poulin caresse de grandes ambitions pour la suite du hockey féminin, souhaitant qu’un semblant de parité au niveau salarial soit établi. Si les millions de dollars de la LNH semblent irréalistes, les montants empochés par les joueurs des ligues mineures pourraient être une avenue plus probable dans l’avenir.
« Un jour, si on peut être comme les gars, si on pouvait vivre de ça, si on pouvait s’entraîner tous les jours, ce serait un autre rêve pour nous de pouvoir faire ce que les pionnières ont fait avant nous en créant le hockey féminin, d’en vivre », a-t-elle relaté.
Poulin, qui est l’une des quatre Québécoises de l’équipe nationale, ratera la majeure partie de la saison de la CWHL en raison de la centralisation à Calgary des meilleures joueuses au pays d’ici les Jeux.