Le Journal de Montreal

Raphael Forcier vit d’espoir

Un des rares pilotes québécois à tenter sa chance en monoplace

- LOUIS BUTCHER

AUSTIN | Raphael Forcier est l’un des rares jeunes pilotes québécois à tenter actuelleme­nt sa chance en monoplace, là où, hélas, plusieurs ont échoué au cours des récentes années.

À sa deuxième saison au championna­t américain de F4, le pilote montréalai­s maintient sa brillante progressio­n lui qui, au terme des deux dernières manches de la saison disputées ce week-end à Austin, pourrait terminer au second rang du classement final.

« Je suis en bonne position pour être vice-champion, a-t-il expliqué, en entrevue au Journal. Si, dans les deux cas (aujourd’hui et demain), j’obtiens un top 5, je vais y parvenir. C’est mon but. »

Forcier, âgé de 18 ans, compte une victoire, acquise en tout début de saison à Homestead, en Floride. Initié au karting à 13 ans, il s’est dirigé vers la F4 après un stage à l’école de pilotage Skip Barber.

UNE HISTOIRE DE FAMILLE

« Cette piqûre pour la course est venue de ma mère et de mon grand-père, raconte-t-il, qui n’ont jamais manqué un Grand Prix à Montréal.

« Mes parents Dorothée et Benoît, tous deux architecte­s, sont d’une aide très précieuse pour assouvir ma passion. Ce sont eux et quelques commandita­ires québécois qui financent mon aventure. Ma soeur Clara, elle, s’occupe du marketing et des relations avec les médias.» Mais pourquoi la F4 ? « C’est la proximité des courses, toutes disputées aux États-Unis, répond-il, et les coûts, disons raisonnabl­es pour faire le championna­t. »

DERNIÈRE SAISON

Forcier prétend qu’il disputera en fin de semaine ses deux dernières courses en F4. C’est du moins ce qu’il souhaite.

« Il est temps de passer à une autre étape, dit-il. J’ai deux options, la F3 aux États-Unis ou la Formule Renault 2,0 en Europe. »

Les dirigeants de la F4 américaine ont d’ailleurs annoncé à Austin, jeudi, la création d’une nouvelle série, la F3 (plus puissante), dont toutes les manches seront disputées au sud de la frontière canadienne.

La monoplace, dévoilée à Austin, se verra confier, comme plusieurs autres bolides du genre, le dispositif Halo destiné à protéger la tête du pilote.

« Oui, je pense sérieuseme­nt à la F3, fait remarquer Forcier. Ce serait la suite logique dans mon apprentiss­age.

« Tout va dépendre du calendrier et des retombées de ce championna­t. Mon rêve, c’est évidemment la F1, mais ça coûte très cher pour y arriver. On n’a pas la même chance que certains autres.

« À défaut de la F1, j’aimerais bien participer un jour à des courses de Formule électrique. »

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PHOTO LOUIS BUTCHER Le jeune Québécois Raphael Forcier pourrait terminer deuxième au championna­t de F4.

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