Il veut conscientiser les écoliers
Le nouvel émissaire du Québec veut, en priorité, initier les jeunes aux dangers des changements climatiques
QUÉBEC | Le nouvel émissaire du Québec pour les changements climatiques, Jean Lemire, veut convaincre le ministre Sébastien Proulx de sensibiliser les écoliers aux dangers de ce phénomène causé par l’homme.
« J’en fais une de mes priorités, je vais m’asseoir avec Sébastien Proulx, le ministre de l’Éducation, mais, pour moi, c’est essentiel, ça va faire partie de mon mandat. On trouvera bien le meilleur véhicule, mais je veux absolument pouvoir m’impliquer avec les jeunes », affirme le cinéaste et biologiste de formation en entrevue avec notre Bureau parlementaire.
M. Lemire a été nommé « émissaire aux changements climatiques du Québec » par Philippe Couillard en septembre. Il recevra un salaire d’au maximum 173000 $ et a pour mandat de faire « rayonner l’expertise du Québec » dans ce domaine.
Il voit toutefois plus large et veut avoir un impact sur les jeunes du Québec. « Il faut absolument qu’ils soient sensibilisés à cette question, maintenant. C’est eux qui auront le pouvoir demain », a-t-il lancé.
CARTE BLANCHE POUR VOYAGER
Le chef d’expédition de la série 1000 jours pour la planète aura carte blanche pour voyager un peu partout dans le monde en vue de « trouver les bonnes idées ». Il s’intéresse au Mexique et à la Chine, qui doivent se diriger vers un marché du carbone, ainsi qu’à la Scandinavie, « en avance » sur cette question.
M. Lemire est connu pour avoir fait des voyages d’exploration pendant de nombreuses années, entre autres dans le Grand Nord canadien, à bord du voilier Sedna IV, muni d’un studio de production et d’équipements scientifiques. Il disposera d’une « ligne directe » pour parler aux ministres de l’Environnement et de l’Énergie.
« C’est cette ligne directe qui est un grand avantage, c’est pour ça que je peux transmettre le message plus facilement qu’avant », note-t-il.
M. Lemire veut aussi être la voix des « scientifiques et la voix des Inuits ». En ce qui concerne les politiques du gouvernement Couillard, qui mise beaucoup, par
PLUS DE TRANSPORT COLLECTIF
exemple, sur le troisième lien routier à Québec et sur des prolongements d’autoroutes, il indique qu’il restera « un électron libre ».
« Je ne fais pas de politique, mais, dans les grandes villes, Québec, Montréal, le transport en commun va devoir prendre plus de place », a-t-il soutenu. La tâche sera toutefois plus difficile en région. « J’ai une affection particulière pour les régions, je sais que ce n’est pas facile... On ne peut pas dire : “On vous enlève votre pick-up demain matin” », a-t-il lancé.
« C’est certain que je ne changerai pas la façon de faire de la politique, mais j’espère que je me suis promené assez sur cette planète pour voir les dégâts catastrophiques que les changements climatiques peuvent faire », a-t-il lancé.