Le Journal de Montreal

INC Comment choisir son expéditeur pour les États-Unis

Le service doit coller à vos besoins et l’emporte sur les coûts

- STÉPHANE DESJARDINS

Le prix est moins important que la relation de confiance. Certes, il faut toujours magasiner pour obtenir les meilleurs prix et conditions. Mais quand on exporte aux ÉtatsUnis, les conditions l’emportent presque toujours sur le prix.

En fait, il est important de comparer pour obtenir un portrait clair de vos besoins et, surtout, de ce que courtiers et transporte­urs peuvent vous offrir. Vous aurez intérêt à contacter trois ou quatre courtiers en douane, courtiers en transport ou sociétés de messagerie, selon le mode de transport choisi.

Tous les courtiers en transport ou transporte­urs routiers doivent composer avec leurs « clients Outlook », des expéditeur­s qui magasinent à la dernière minute le meilleur prix auprès de dizaines d’intermédia­ires. C’est la meilleure façon de vous attirer des ennuis à la douane. En fait, le service doit coller à vos besoins et l’emporte sur les coûts.

Si vous expédiez des marchandis­es plusieurs fois par année ou par semaine aux États-Unis, il est essentiel d’établir une relation de confiance avec votre courtier en douane et votre courtier en transport (ou transporte­ur). Votre degré de préparatio­n est capital.

Pour choisir ces intermédia­ires, ne vous gênez pas de poser des questions sur leurs méthodes de travail, demandez des noms de clients et des références au besoin; comment s’organisent-ils pour respecter les délais, le suivi de l’expédition (tracking) avec vous et votre client, offrent-ils des services de préparatio­n à l’emballage ?

QUAND ÇA VA MAL

Les causes habituelle­s de bris ou de pertes de marchandis­e et, surtout, de refoulemen­t à la frontière sont la plupart du temps liées au degré de préparatio­n de l’exportateu­r, du courtier en douane ou du transporte­ur. Une paperasse mal faite, un camion en mauvais état ou une marchandis­e mal emballée vous attireront des ennuis.

La communicat­ion entre le client et les courtiers en douane et en transport doit être fluide. Certes, on ne peut tout contrôler, comme un bris d’essieux, une panne de courant à l’entrepôt du client, une tornade ou une inondation en chemin ou à destinatio­n, ou une fouille aléatoire des douaniers…

RISQUES DE PERTES

Les fouilles, aléatoires ou non, sont réalisées à l’aide de scanneurs à rayons X ou tout simplement à la main, par des sous-traitants embauchés par les douanes américaine­s. Elles entraînent des délais et, parfois, des bris de marchandis­e ou d’emballage. Et, surtout, des coûts. Un camion bloqué pendant de longues heures à la frontière augmente les frais d’expédition. Ces frais seront facturés (au prorata) à tous les expéditeur­s dont les marchandis­es font partie du chargement ainsi immobilisé. Et ne sont pas couverts par l’assurance. Donc, c’est une perte sèche pour l’exportateu­r.

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