Toujours parmi les favorites
Année après année, la Mazda3 Sport maintient sa popularité auprès des acheteurs québécois de berlines compactes à hayon. Une esthétique attrayante, une conception efficace et une construction soignée expliquent ce succès.
Les Québécois sont friands des voitures compactes à hayon parce qu’elles sont pratiques, abordables et généralement peu gourmandes. L’offre dans ce créneau s’est d’ailleurs diversifiée au cours des dernières années avec l’apparition, entre autres, d’une Honda Civic et d’une Chevrolet Cruze à arrière ouvrant. Cela n’empêche pas certains modèles connus de demeurer des valeurs sûres comme, par exemple, la Mazda3 Sport.
Lancée en 2014, la version actuelle de la Mazda3 Sport pourrait sembler dépassée. Pourtant, lorsqu’on la compare à ses nombreuses rivales du créneau automobile le plus important au Canada (les coréennes Elantra et Forte, les japonaises Civic, Corolla iM, Versa Note, Impreza et Lancer, l’allemande Golf, de même que les étatsuniennes Cruze et Focus), la petite Mazda maintient un attrait indéniable que lui procurent une silhouette réussie qui vieillit bien, mais aussi une gamme bien pensée réunissant un trio de versions et des motorisations adaptées aux attentes de la clientèle de ce créneau.
TROIS MODÈLES, DEUX MOTEURS
Les Mazda3 Sport GX et GS visent les automobilistes enclins à prioriser une faible consommation. Ces deux versions partagent un 4-cylindres Skyactiv-G de 2,0 L. Ce moteur à injection directe, qui se distingue par un taux de compression élevé de 13,0 à 1, produit 155 ch et 150 lb-pi de couple. Cela lui permet de réaliser des accélérations très honorables pour une petite voiture familiale. Côté consommation, les cotes moyennes de 7,4 et 7,5 L/100 km, associées respectivement à la boîte de vitesses automatique et à la manuelle, permettent à ces voitures de rivaliser avec des modèles d’autres marques qui utilisent la suralimentation ou une boîte automatique à variation continue pour faire aussi bien ou mieux.
La Mazda3 Sport GT affiche, par ailleurs, une plus grande propension aux performances. Cette version, dont nous avons fait l’essai, est équipée d’un 4-cylindres de 2,5 L également caractérisé par une haute compression (13,0 à 1). Ce moteur Skyactiv-G à injection directe produit 184 ch et 185 lb-pi. Ces cotes supérieures expliquent pourquoi ce modèle peut accélérer de 0 à 100 km/h en huit secondes seulement, alors qu’il faut presque deux secondes de plus aux versions GX et GS pour en faire autant. Ce moteur se distingue aussi par cette fougue accrue dont il fait montre lors des reprises. Naturellement, cette ardeur se monnaie par une consommation un peu plus élevée. Les cotes moyennes de 7,9 et 8,3 L/100 km attribuées respectivement à la version à boîte automatique et à la manuelle demeurent toutefois raisonnables et très réalistes, comme en témoigne la moyenne de 8,0 L/100 km relevée au terme de l’essai que nous avons réalisé au volant d’une GT à boîte automatique.
Il est intéressant de noter que ces cotes de consommation sont obtenues avec des boîtes de vitesses qui n’ont que six rapports. À une époque où les constructeurs font miroiter la multiplication des rapports de cette composante mécanique du groupe motopropulseur, souvent pour valoriser leurs nouveautés avant tout, le fait que Mazda propose une boîte manuelle et une boîte automatique qui réalisent un
excellent boulot avec « seulement » six rapports constitue un exploit en soi. Qui plus est, la manuelle a un embrayage souple et bien calibré, alors que le maniement du levier est très précis. De son côté, la boîte automatique a des rapports étagés judicieusement et leur passage s’effectue avec douceur. La Mazda3 Sport GT à boîte automatique a même des palettes de changement de rapports fixées au volant, qui aident le conducteur à mieux exploiter la puissance du moteur lorsque l’occasion se présente.
Ces groupes motopropulseurs bien agencés contribuent à rendre la conduite de la Mazda3 Sport agréable, tout comme son châssis rigide et ses suspensions aux réglages efficaces, qui limitent largement le roulis en courbe. Cette conduite inspirante et le comportement prévisible rassurent le conducteur. Quant aux pneus de 18 po qui chaussent les roues en alliage de la GT, ils rendent le roulement plus ferme et laissent paraître parfois trop les défauts du revêtement. Les pneus de 16 po des versions GX et GS procurent naturellement une douceur de roulement supérieure.
DOTATION ATTRAYANTE
L’intérieur se distingue par sa finition soignée et la haute qualité des matériaux utilisés, deux qualités que ne partagent pas toutes les voitures de ce créneau du marché. Un écran couleur multimédia « flottant » de 7 po occupe la partie centrale du tableau de bord des trois versions. En plus de son interface tactile, il peut être commandé à l’aide d’une molette située sur la console centrale. Cet écran affiche, entre autres, les images captées par la caméra de recul, un accessoire de série qui compense, dans une certaine mesure, la visibilité arrière réduite.
La dotation de série comprend, en outre, un système Bluetooth permettant d’utiliser les téléphones cellulaires en mode mains libres, un volant inclinable et télescopique avec régulateur de vitesse, et un système de démarrage à bouton-poussoir. Par contre, les sièges avant chauffants et le volant gainé de cuir (chauffant de surcroît) sont réservés aux versions GS et GT. La version GT a même un afficheur de vitesse « tête haute » très pratique.
Certains systèmes d’aide à la conduite attrayants figurent parmi l’équipement de la Mazda3 Sport. Par exemple, les trois versions sont munies d’un système d’aide au freinage conçu pour détecter les obstacles situés devant le véhicule lorsqu’il est en mouvement et, selon les circonstances, éviter une collision ou réduire les dommages. Les versions GS et GT ont aussi un système de surveillance des angles morts et un système de détection de trafic transversal arrière.
Les sièges baquets sont moulants à souhait. Celui du conducteur bénéficie d’ailleurs de six réglages. Or, compte tenu du statut haut de gamme attribué à la version GT, un siège offrant autant de possibilités d’ajustements au passager avant serait souhaitable. Les places arrière, par ailleurs, sont mieux adaptées à des personnes de petite taille. Quant au coffre, il se transforme en un tournemain. Il suffit de rabattre les dossiers 60/40 de la banquette arrière pour faire passer le volume utile de 572 à 1 334 L, ce qui permet alors de transporter des objets aussi encombrants qu’un vélo.
Rappelons, enfin, que les produits Mazda sont couverts par un programme de garanties sans limites de kilométrage, le seul du genre au Canada. Même le programme d’assistance routière bénéficie de cette particularité apte à susciter l’intérêt d’automobilistes ayant à parcourir un kilométrage important chaque année.