ENCORE PLUS PRÈS DU BUT
Hamilton remporte sa quatrième victoire d’affilée à Austin et creuse l’écart au championnat des pilotes
AUSTIN | Lewis Hamilton n’est pas encore champion du monde pour la quatrième fois, mais ce n’est que partie remise.
Le pilote britannique, intraitable sur son terrain de jeu à Austin, a remporté hier le Grand Prix des États-Unis pour la quatrième année de suite, accentuant de 59 à 66 points son avance en tête du classement cumulatif devant Sebastian Vettel, classé deuxième.
Le Québécois Lance Stroll, parti 15e sur la grille de départ, a quant à lui rallié l’arrivée à la 11e place. Il est donc exclu des points pour un deuxième Grand Prix d’affilée.
Hamilton n’aura qu’à inscrire un seul top 5 au cours des trois dernières courses, en cas de… trois victoires de Vettel, pour savourer cette nouvelle conquête, ce qu’il pourrait accomplir dès dimanche prochain au Mexique.
À défaut de célébrer le titre des pilotes au Texas, l’écurie Mercedes a confirmé celui des constructeurs. Ce n’était qu’une formalité.
DOMMAGE POUR VERSTAPPEN
Le coéquipier de l’Allemand chez Ferrari, Kimi Räikkönen, a pris le troisième rang bien qu’il se l’était fait ravir aux mains de Max Verstappen lors de l’ultime tour de l’épreuve. Le pilote de l’écurie Red Bull venait de couronner une remontée spectaculaire, lui qui s’était élancé de la 6e place sur la grille de départ.
En sortant des limites de la piste (les quatre roues de son bolide), cette manoeuvre audacieuse du Néerlandais, trop aux yeux des commissaires de la Fédération internationale de l’automobile, lui a valu une pénalité de cinq secondes et coûté une présence sur la troisième marche du podium.
La décision a été rendue alors que Verstappen avait déjà rejoint les deux premiers dans la salle qui mène au podium. Un moment plutôt cocasse.
COURSE PLAISANTE
« Je ne serai jamais suffisamment reconnaissant envers cette équipe, a relaté celui qui remporte une septième victoire à ses neuf derniers départs en F1. Je tiens à remercier tous les employés de cette grande organisation, sans exception. Et suis très fier d’en faire partie.
« C’est grâce à eux si je vous adresse la parole aujourd’hui, a indiqué Hamilton. J’adore ce circuit et quand on a une voiture aussi performante, on s’y amuse beaucoup. D’ailleurs, je viens de vivre l’une de mes courses les plus plaisantes depuis longtemps. »
VETTEL N’Y PEUT RIEN
Vettel, qui avait concédé la position de tête à son grand rival la veille, a connu un excellent départ pour le surprendre à la sortie du premier virage.
Mais les réjouissances ont été de courtes durées pour le pilote Ferrari, puisque Hamilton a repris la tête au sixième tour pour ne jamais être véritablement inquiété par la suite.
D’autant plus que Vettel, confronté à une dégradation prématurée de ses pneus, a été forcé d’effectuer un deuxième arrêt imprévu au puits de ravitaillement. Il concédera 10 secondes au vainqueur lorsque le drapeau à damier sera agité.
DANS LA COUR DES LÉGENDES
Sachant très bien que le titre est dans la poche, Hamilton ne veut toujours pas en parler.
« Mon but en me présentant ici, a-t-il conclu, c’était de gagner. Ce que j’ai réussi. À ce que je sache, je ne suis pas encore champion. »
Le Britannique est sur le point de rejoindre des légendes de la spécialité.
Il deviendra seulement le cinquième pilote dans l’histoire de la F1 à être consacré au moins quatre fois. Michael Schumacher (7), Juan Manuel Fangio (5), Alain Prost (4) et Vettel (4) l’ont fait avant lui.
Au rythme où vont les choses, la chasse aux records de Schumacher, qu’on disait dans certains cas imbattables, est bel et bien entamée.
À 32 ans et quelques bonnes saisons devant lui, Hamilton n’est plus à 29 gains de la marque de 91 détenue par le « kaiser ».