La tempête parfaite
Une panne sèche à l’attaque, des décisions douteuses chez les défenseurs, sept nouveaux joueurs, un nouveau système à apprivoiser, les décisions des arbitres qui sont rarement à votre avantage, un long voyage dans l’Ouest américain (là où vous ne gagnez jamais), les dieux du hockey qui ne sont pas avec vous et, surtout, une équipe qui ne joue jamais pendant 60 minutes.
Voilà la recette parfaite pour un début de saison atroce. Mais il ne faut pas ignorer le meilleur joueur de cette équipe qui n’a plus aucune confiance en ses moyens.
Les dirigeants du Canadien s’attendaient à un début difficile, mais pas comme celui-là.
Les problèmes sont tellement nombreux présentement qu’il faut se demander par où commencer.
Carey Price est celui qui détient la grande partie de la solution.
Avec une moyenne de 3,94 et un pourcentage d’arrêts sur les tirs de 0,881 % (7 matchs), il se situe au 30e rang chez les gardiens partants de la LNH qui ont cinq départs et plus.
Seul Louis Domingue des Coyotes fait pire que Carey Price depuis le début de la saison.
Évidemment que Carey Price n’est pas responsable de tous les problèmes du CH, mais si sa fiche personnelle demeure la même, son équipe terminera au dernier rang, peu importe si ses coéquipiers ont débloqué à l’attaque ou non.
Carey Price n’est pas devenu le gardien le mieux payé de la LNH (à partir de la saison prochaine) par erreur. Il a réparé tellement d’erreurs de ses coéquipiers au cours des dernières années qu’il faisait bien paraître tout le monde sur la glace.
C’est le rôle d’un gardien numéro un en passant de faire bien paraître ses coéquipiers, mais dans le cas de Carey Price, son talent est tellement exceptionnel qu’il est reconnu comme le meilleur gardien au monde, ce qui était un objectif personnel en passant.
Mais comme Martin Brodeur m’avait déjà mentionné, lorsque vous connaissez une ou deux saisons exceptionnelles, le plus difficile c’est d’être constant dans ses performances et de les répéter année après année.
Maintenant plus que jamais, le CH a besoin de grosses performances de Carey Price pour se sortir la tête de l’eau.
TENDANCE LOURDE
La force de Carey Price c’est de regarder constamment où se trouve la rondelle, communément appelé le « puck tracking », ce qui lui permet de réaliser des arrêts qui semblent faciles sur des lancers parfaits.
Ses arrêts clés sont aussi nombreux dans les matchs, mais ils se font de plus en plus rares.
La tendance lourde présentement pour Carey Price, c’est qu’il accorde trop souvent deux buts en très peu de temps dans un match.
Lors de ces sept départs, quatre fois il a accordé deux buts rapides à l’adversaire.
Contre les Capitals, il en a accordé deux en 26 secondes. Face aux Blackhawks, deux en 19 secondes. Face aux Maple Leafs, deux en 46 secondes et vendredi contre les Ducks, deux en 23 secondes.
Une tendance lourde qui est maintenant exploitée par les entraîneurs adverses qui soulignent à leurs joueurs que Carey Price n’oublie pas aussi rapidement qu’à l’habitude le dernier but qu’il a accordé.
POINTS POSITIFS
Il y a très peu de bonnes nouvelles chez le Canadien présentement, mais au moins il n’y a aucun joueur qui fait partie du noyau de l’équipe qui est blessé.
Ales Hemsky n’a pas terminé le dernier match après avoir été frappé trois fois solidement à ses trois premières présences face aux Ducks.
Reste qu’il peut facilement être remplacé.
L’absence de David Schlemko (fracture à la main droite) fait beaucoup plus mal présentement, parce qu’il n’y a aucune stabilité chez les cinquième et sixième défenseurs de l’équipe.
L’autre point important est le suivant. Le Canadien a une fiche de 1-2-1 face à des équipes de sa propre association.
S’il avait disputé tous ses matchs face à des équipes de l’Est et que leur fiche était de 1-6-1, leurs chances de participer aux séries seraient nulles présentement.
Une victoire face aux Panthers mardi devient donc cruciale, afin de redonner espoir à une équipe qui joue sous les attentes présentement.