Le Journal de Montreal

SALUT, CAPITAINE

Patrice Bernier marque à son dernier match avec l’Impact

- Dave Lévesque DLevesqueJ­DM dave.levesque @quebecorme­dia.com

C’était le dernier match en carrière de Patrice Bernier et il a souligné l’événement en marquant le premier but de l’Impact dans un revers de 3 à 2 face au Revolution de la Nouvelle-Angleterre, hier, au Stade Saputo.

On aurait souhaité une victoire pour le dernier match du capitaine, mais les Revs, et surtout leur gardien, Brad Knighton (sept arrêts), en ont décidé autrement.

Bernier a eu droit à une dernière ovation quand il a quitté la rencontre à la 81e minute. Il n’a pu retenir les sanglots alors qu’il recevait des accolades de ses coéquipier­s, de Kei Kamara, du Revolution, et même de l’officiel.

Il s’est ensuite dirigé vers le banc de son équipe pour la dernière fois en prenant soin de serrer tout le monde dans ses bras.

« La sortie a été difficile, il y avait beaucoup d’émotion. J’étais triste parce que c’est fini, mais je suis content parce que je l’ai vécu », a admis le capitaine quelques minutes après avoir fait un dernier tour d’honneur au Stade Saputo.

« C’est difficile de tourner la page quand tu fais ça depuis que tu es tout petit et que c’est ça que tu rêvais de faire depuis que tu es tout petit. »

MESSAGES

Au cours de la dernière semaine, Mauro Biello a laissé entendre que c’est Bernier qui déciderait du moment où il quitterait le match et c’est ce qui s’est passé.

« Ça faisait un petit bout de temps que je regardais, je n’étais plus dedans, j’étais fatigué et je voulais laisser plus de minutes à Shamit Shome, qui devait me remplacer », a expliqué Bernier.

Le capitaine sait que c’est un chapitre dans l’histoire du soccer québécois qui se termine, mais il ne pensait sans doute pas avoir autant d’influence.

« Je reçois beaucoup de messages, c’est là que tu réalises l’ampleur de ce que tu as fait. Je suis le dernier de l’ère A-League, NASL et Centre Claude-Robillard. »

SCÉNARIO PARFAIT

Les 20681 spectateur­s – donc pas tout à fait à guichets fermés – ont durement encaissé le coup quand les Revs ont pris les devants à la 19e minute, Diego Fagundez profitant d’un long rebond sur le poteau gauche pour tirer dans une cage déserte.

Mais parfois la vie fait bien les choses et l’Impact a obtenu un tir de pénalité à la toute fin de la demie (45+1), quand Benjamin Angoua a clairement touché au ballon de la main dans la surface de réparation.

Bernier l’a effectué sans hésiter et y est allé de sa célèbre feinte arrêtée pour marquer avec un tir bas. Il est allé saluer ses parents, qui étaient derrière le but pour sonner la cloche. Ça ne pouvait pas être plus parfait.

« D’habitude je suis très, très calme, mais là, ça faisait longtemps que je n’avais pas tiré, a reconnu Bernier. Je savais que mes parents étaient derrière le but, je pensais à beaucoup de choses auxquelles je ne pense pas habituelle­ment. »

La perfection a duré le temps de la pause puisque Krisztian Nemeth a redonné l’avance aux visiteurs dès la première minute de la seconde demie. Matteo Mancosu a ramené l’égalité à la 90e minute, mais Kelyn Rowe a gâché la fête à la 90e (+6) minute.

SOBRIÉTÉ

Il y a eu des moments d’émotion tout au long de l’après-midi et ça a commencé quand Bernier s’est amené sur le terrain accompagné de ses deux filles, Sofia Jade et Mia Victoria.

Après les hymnes nationaux, le président de l’Impact, Joey Saputo, s’est joint à la fête pendant que la conjointe de Bernier, Mélisa Barile, et leur petit dernier, Thiago Massimo, arrivaient sur le terrain accompagné­s des parents du capitaine, Jean et Gladys.

On a présenté certains faits saillants de la carrière de Bernier. Tout ça s’est fait dans la sobriété, à l’image de l’homme.

Bernier s’est adressé à la foule à la fin de la rencontre pour dire au revoir aux partisans avant de faire un dernier tour d’honneur sous une salve d’applaudiss­ements.

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