Le Journal de Montreal

Discours émotif

- DAVE LÉVESQUE

C’était une journée de dernières hier. Et Patrice n’oubliera pas son dernier discours de sitôt même s’il espère qu’il se perde dans l’histoire.

« Tu réalises que c’est la dernière fois que tu t’adresses au groupe, c’était probableme­nt mon pire speech, a-t-il admis. Je suis revenu de la période d’échauffeme­nt et ça m’est rentré dedans. »

Samuel Piette est un peu entré dans les détails quant à ce dernier discours.

« C’est un speech qui venait du coeur et ça n’a pas été long. Il a dit deux ou trois mots et il a commencé à pleurer, ce qui est normal. »

FIERS DE LUI

Les émotions étaient à leur comble tout au long de la journée et particuliè­rement quand le numéro 8 a quitté le terrain.

« Par moments, je pensais que c’était moi qui prenais sa retraite, a soutenu Piette. Pat, c’est un très bon ami. J’ai ressenti les émotions que la foule lui transmetta­it. »

« Ça fait quelque chose, on joue au foot pour avoir ce genre d’émotions, a ajouté Hassoun Camara. Le voir quitter l’arène dans ces conditions-là, c’est très émouvant.

« Il a accompli quelque chose de grand pour lui-même, sa famille, les partisans à Montréal, et tous les Québécois peuvent être fiers de lui. »

PARMI LES GRANDS

Pour Camara, qui est très proche de Bernier, son ami figure parmi les plus grands joueurs qu’il a côtoyés.

« J’ai joué avec de grands joueurs comme Drogba, Nesta et Di Vaio. Patrice fait pour moi partie de cette liste-là.

« Il a montré ses qualités sur le terrain, mais c’est quelqu’un qui est juste humainemen­t incroyable, il est attachant, très respectueu­x. Je l’aime comme un grand frère. »

Le départ du capitaine va laisser un grand trou l’an prochain, selon Piette.

« Pat, c’est une forte présence dans le vestiaire, un leader qui met les gens à l’aise et ça va nous manquer, un homme qui peut parler autant avec un gars de 35 ans qu’avec un jeune de 18 ans. »

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