Le drapeau de Montréal a coûté 126 000 $
C’est ce que la Ville a dépensé en conception et promo
La Ville de Montréal a dépensé 126 432 $ pour la conception et la promotion de son nouveau drapeau.
« Bien que les raisons invoquées pour justifier l’adoption de ce nouveau drapeau puissent être nobles, nous nous questionnons sur la pertinence de dépenser des dizaines de milliers de dollars des contribuables pour en faire la promotion sur les réseaux sociaux », a dénoncé Carl Vallée, directeur Québec de la Fédération canadienne des contribuables (FCC), qui a obtenu ces données par la Loi d’accès à l’information.
50 % DE PUBLICITÉ
L’administration du maire Denis Coderre a demandé à changer le drapeau de la Ville de Montréal, inauguré en septembre, afin d’y inclure un pin blanc qui illustre la présence autochtone ancestrale sur le territoire de la ville.
Plus de la moitié de la facture totale a été accordée pour la promotion du nouveau drapeau dans les médias. Les coûts pour la publicité sur Facebook, des dépliants explicatifs, une vidéo explicative produite par une firme privée et l’emploi de rédacteurs s’élèvent à 70 303 $.
« La Ville a déjà beaucoup de ressources à l’interne qui peuvent adéquatement communiquer avec la population, peu importe le message », a réagi Carl Vallée.
La ville-centre emploie 111 travailleurs au service des communications. Elle assure qu’elle « ne possède pas l’expertise et les équipements à l’interne pour produire une vidéo d’animation ».
PERTINENCE ?
« La Ville a préconisé une approche promotionnelle sur plusieurs plateformes afin de rejoindre les différents groupes d’âge de sa population et que ceux-ci s’approprient leur nouveau drapeau », justifie Jules Chamberland-Lajoie, relationniste à la Ville de Montréal.
Questionnée sur la pertinence des 10290 $ investis pour diffuser sur Facebook Live la conférence de presse de l’annonce du drapeau, la Ville répond ne pas avoir tourné les images avec un simple téléphone cellulaire parce que « l’utilisation d’un système gratuit n’assurait pas la stabilité, la fiabilité et la qualité nécessaires pour une diffusion en direct de type Facebook Live ».
La location de caméras professionnelles a donc fait grimper la facture.
« Cent mille dollars, c’est trois ou quatre fois le salaire moyen des Montréalais, critique M.Vallée. C’est une administration qui se soucie peu de l’argent des contribuables. »