Le président vit le « grand amour » avec les sénateurs républicains
WASHINGTON | (AFP) Passée la violente charge de deux élus républicains, Donald Trump s’est réjoui de voir ses détracteurs les plus féroces quitter bientôt la scène, mais son équation politique se complique au moment où il a besoin du Congrès pour faire passer sa réforme fiscale.
S’il est resté muet mardi soir après les réquisitoires à son encontre des sénateurs Bob Corker (Tennessee) et Jeff Flake (Arizona), qui l’ont accusé d’être un « danger » pour la démocratie, le président américain a lancé la contre-offensive mercredi.
« Flake et Corker mis à part, la rencontre d’hier avec les sénateurs républicains c’était le grand amour avec standing ovations et idées fantastiques pour les USA ! », a-t-il lancé sur Twitter, soucieux de donner l’image d’une famille politique rassemblée au lendemain de sa visite au Capitole.
BONNE NOUVELLE
« Il y a une grande unité au sein du parti républicain », a-t-il martelé peu après, se disant convaincu que le départ de M. Flake était une bonne nouvelle.
Dans un peu plus d’un an, après les élections de mi-mandat, les deux républicains les plus critiques de la présidence Trump, auxquels il faut ajouter John McCain, auront de fait quitté Washington et n’auront plus la prestigieuse et puissante caisse de résonance du Sénat pour faire entendre leurs voix discordantes.
Déjà à la manoeuvre, l’équipe Trump peut nourrir l’espoir – même si une victoire démocrate ne peut être exclue – de voir arriver au Sénat des élus républicains moins irrévérencieux pour leur succéder.
Mais le spectaculaire épisode de mardi vient rappeler les profondes fractures idéologiques qui traversent le parti républicain et donnent des sueurs froides aux stratèges du « Grand Old Party » à l’approche des élections de mi-mandat, prévues en novembre 2018.
CRISE DES OPIACÉS
Par ailleurs, Donald Trump s’apprête à se réunir avec ses plus proches conseillers pour déclarer un état d’« urgence nationale » concernant la crise des opiacés, stupéfiants qui font des ravages en termes de dépendance et des dizaines de milliers de morts par an aux États-Unis.
« Nous allons avoir une grande réunion sur les opiacés demain », a affirmé le président républicain hier. « Nous allons avoir une réunion importante [...] pour déclarer l’urgence nationale qui nous donnera les moyens de faire ce que nous ne pouvons pas pour l’instant », en permettant notamment de débloquer des fonds, a-t-il assuré.
On estime qu’environ deux millions d’Américains sont dépendants aux opiacés.