Le Journal de Montreal

Acheter par un simple clignement des yeux

La chaîne Souris Mini engagée dans le virage techno

- DIANE TREMBLAY

QUÉBEC | La chaîne Souris Mini ne croit plus au commerce de détail tel qu’il est défini. Puisque l’innovation reste le nerf de la guerre, l’entreprise s’apprête à doter chacune de ses boutiques de casques virtuels qui serviront à acheter par simple clignement des yeux.

« On croit tellement à internet », affirme Annie Bellavance, copropriét­aire et cofondatri­ce de la chaîne québécoise Souris Mini.

La nouvelle applicatio­n Expérience 360 projette les clients dans une autre dimension en leur permettant de découvrir la nouvelle collection maison à travers le va-et-vient d’une famille virtuelle.

« Dans le fond, on fait de la téléréalit­é ! C’est quelque chose de gros qui va grandir encore puisque c’est la première phase », décrit-elle.

Soutenue par le Fonds de solidarité FTQ, qui a investi 6 M$ en 2015 pour lui permettre de prendre le virage technologi­que, Souris Mini est assise au volant d’une Formule 1.

Pour l’instant, 14 casques virtuels sont sur le point d’être livrés aux boutiques qui ne peuvent pas présenter la collection complète. En plus des vêtements pour enfants de 0 à 12 ans, l’entreprise vend maintenant des meubles, de la literie et des accessoire­s de décoration.

« On ne se cachera pas que le retail, aujourd’hui, c’est très difficile. On a de la concurrenc­e pas juste au Québec. Notre plus gros concurrent, c’est le web. » « La vérité, cela ne peut plus rester pareil. On réalise 25 % de notre chiffre d’affaires sur le web. Cela veut dire une baisse de trafic énorme dans nos centres commerciau­x. Le web, c’est l’avenir. Je crois beaucoup au mix des deux », a-t-elle affirmé.

BOUTIQUES ÉPHÉMÈRES

Parallèlem­ent, l’entreprise fait sien le concept des boutiques éphémères dans trois villes au Québec, soit Saguenay, Rosemère et Québec. « Notre but, au printemps, c’est d’aller à l’extérieur, à travers le Canada », a indiqué Mme Bellavance. En plus de tester de nouveaux marchés sans représente­r un trop grand risque financier, les pop-ups contribuen­t à générer de l’achalandag­e sur le site internet, ajoute-t-elle.

« Si je suis capable de faire cinq boutiques éphémères l’an prochain, j’en ferai cinq. C’est sûr que cela mobilise des équipes, mais je crois en cela. »

L’entreprise, dont le siège social est à Québec, compte 350 employés.

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