Le Journal de Montreal

Un travail colossal

- VANESSA GUIMOND

Annick Morrisson et Marie-France Sabourin ont investi environ 150 heures dans la traduction des chansons que présentera Samuele, lors de son concert du 8 novembre.

Ce n’est donc pas un hasard si les interprète­s ont préféré se partager la tâche et relever ce défi en duo.

« C’est beaucoup de travail. Un poème à interpréte­r, ce n’est pas comme une discussion entre deux personnes », a souligné Annick Morrisson en entrevue.

« On ne peut pas faire du mot pour mot, a ajouté Marie-France Sabourin. Nous devons y aller avec le sens des mots. En plus, quand on interprète une chanson, il faut que les signes coulent. »

« La langue des signes, c’est une langue à part entière, a rappelé sa complice. Il y a une structure, une grammaire, des expression­s, des accents. En plus, dans notre cas, les émotions ne passent pas par la voix, elles passent par le corps. »

PAR PRINCIPE

En plus de la traduction des chansons qu’elles présentero­nt sur scène, les interprète­s ont aussi investi plusieurs heures dans la préparatio­n du tournage du vidéoclip de La révolte (dévoilé à la fin septembre), pièce qu’elles ont traduite à quatre mains.

« On ne le fait pas pour la paye, a souligné Annick. On le fait parce que ça nous tient à coeur. On veut que les messages de Samuele, qui écrit des textes incroyable­s, soient accessible­s à la communauté (sourde et malentenda­nte). »

« Les personnes sourdes devraient avoir accès à toutes les sphères de la vie, mais ce n’est pas le cas, a constaté MarieFranc­e qui, comme sa collègue, estime que la culture devrait être accessible à tous. Je trouve ça dommage. »

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