Une influence indéniable
QUÉBEC | Même épuisantes, les séances de ski à roulettes au pied du mont Sainte-Anne deviennent agréables pour les jeunes athlètes qui s’époumonent aux côtés d’Alex Harvey.
« On a passé l’étape d’être impressionné. On est plus rendu à celle de le voir maintenant comme un modèle pour nous. Beau temps, mauvais temps, Alex nous démontre ce que signifie d’être dévoué à son sport », affirme Antoine Cyr, originaire de Gatineau, qu’on voit aux championnats mondiaux juniors, même s’il entame sa première saison au Centre national d’entraînement Pierre Harvey.
À l’approche de ses troisièmes Jeux olympiques, le champion mondial devrait attirer plus que jamais l’intérêt de la génération montante du ski de fond à laquelle il sert de modèle.
« Je sens encore plus mon influence parce que ma carrière est devenue plus accessible grâce aux réseaux sociaux. Je le vois aussi auprès des plus jeunes du centre d’entraînement qui ont 17 et 18 ans. Nous avons une dizaine d’années de différence et c’est un écart d’âge assez grand pour que je puisse agir comme mentor auprès d’eux. Je peux jouer ce rôle beaucoup plus que lorsque j’avais 25 ans, quand j’avais l’âge pour me comporter seulement comme un coéquipier », explique Harvey, qui partira le 9 novembre en prévision du début de saison en Finlande, deux semaines plus tard.
PAS ENTRAÎNEUR
De toute évidence, les skieurs en herbe du centre ne pourront jamais compter sur lui s’ils espèrent le côtoyer un jour comme entraîneur après sa carrière.
« Honnêtement, je n’ai jamais vraiment pensé coacher. Un champion du monde ne fera pas nécessairement un meilleur entraîneur parce qu’il faut savoir distinguer le parcours personnel et le parcours de l’athlète que tu es en train de diriger. Des gens comme Louis (Bouchard), par exemple, qui ont une expérience différente et qui en ont bavé un peu plus font les meilleurs entraîneurs.
« Aussi, je dois dire que je manque de patience un peu ! »