Le directeur général du Tricolore n’en sait rien
Alex Galchenyuk a-t-il bel et bien eu recours au programme d’aide des joueurs de la LNH pour la consommation d’alcool ou de drogue ? Si c’est le cas, le Canadien n’est pas au courant. Et la raison est fort simple.
« C’est strictement confidentiel, a lancé Marc Bergevin. Il peut y avoir 10 gars, un gars, aucun gars qui ont appelé, je n’en ai aucune idée.
« C’était comme ça même à l’époque où je jouais. Tu peux appeler pour de l’aide. La LNH donne un numéro de téléphone aux joueurs », a ajouté le directeur général du Canadien.
En fait, tant l’équipe du joueur que son agent ne sont pas tenus de le savoir. Et puisqu’à cette étape, la démarche est volontaire, le joueur en question n’est pas suspendu. Ce n’est que dans le cas d’une rechute que la ligue sévit et que, par conséquent, la présence du joueur en cure de désintoxication est rendue publique.
UN PENSEZ-Y-BIEN
Par conséquent, la déclaration de Mario Tremblay, sur les ondes du 98,5 FM lundi soir, est complètement venue anéantir cette notion de confidentialité. Au moins, Galchenyuk, mis au parfum de cette déclaration par l’équipe de communication du Canadien avant la rencontre de mardi, n’a pas paru trop perturbé. Du moins, sur la surface de jeu.
Disons qu’il a démontré moins d’assurance une fois de retour au vestiaire, entouré des médias. Mais peut-on vraiment le blâmer ? S’il a vraiment consulté pour régler un problème de dépendance, c’est qu’il faisait réellement confiance à l’aspect confidentiel de la démarche. Or, il y a eu une fuite.
Cela risque de faire reculer certains athlètes qui songeaient peut-être à recourir au même programme. Pour eux, ce sera désormais un pensez-y-bien.
UN PEU D’INTIMITÉ
D’ailleurs, certains coéquipiers de l’athlète de 23 ans ont eu bien du mal à s’expliquer. Brendan Gallagher reconnaît que la ligne est parfois mince entre ce qui vaut la peine d’être partagé avec le public et ce qu’il vaut mieux garder dans le domaine du privé.
« On apprécie le soutien de nos partisans. Ce sont les meilleurs de la LNH. On comprend qu’ils veulent en savoir beaucoup sur nous. Ils sont curieux à propos de nos goûts et de ce que nous faisons loin de la patinoire, a-t-il indiqué. Cependant, on n’est pas différents de n’importe quelle personne. Il y a certaines choses qu’on veut partager et d’autres que l’on préfère garder dans la famille ou entre amis. »