Le Journal de Montreal

« JE NE FERAI PAS UN GESTE DE PANIQUE »

Marc Bergevin a toujours foi en son équipe

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

Ceux qui souhaitent voir Marc Bergevin procéder à une refonte complète de son équipe en raison du début de saison alarmant du Canadien devront se faire à l’idée que les visages qui ornent les billets d’abonnement en carton ne sont pas près de partir.

Lors d’une rare allocution devant les médias, le directeur général a répété que c’est à l’interne que ses joueurs et son groupe d’entraîneur­s devront trouver des solutions.

« La réponse est dans le vestiaire. Il n’y a personne de l’extérieur qui va venir nous aider. On vit une période difficile, les joueurs tiennent leur bâton serré. Ça devient difficile mentalemen­t. J’espère qu’ensemble, on va s’en sortir », a-t-il déclaré dans les premiers instants de ce point de presse de plus de 20 minutes.

« Faire une transactio­n pour faire une transactio­n, ça ne changera rien. Je ne ferai pas un geste de panique, a ajouté le directeur général du Tricolore. C’est certain que si je peux améliorer l’équipe, je vais le faire. C’est comme ça depuis ma première journée en poste et ça ne changera pas. Mais il n’y a personne qui va venir me donner un joueur qui va faire une différence. Toutes les équipes ont besoin de leurs bons joueurs. »

Et Max Pacioretty fait partie de ceux du Canadien. Revenant sur le début de saison de l’Américain, Bergevin a soutenu qu’il avait la couenne suffisamme­nt dure pour traîner l’équipe autant en termes de leadership qu’au niveau de la feuille de pointage.

« Il se met peut-être un peu trop de pression, mais on le croit capable de prendre cette responsabi­lité, a-t-il mentionné. Comme n’importe quel marqueur, c’est un joueur de séquence. Peut-être que dans 10 matchs, il aura ajouté cinq ou six buts. Par les années passées, c’est souvent ce qui s’est produit. »

UNE QUESTION DE CONFIANCE

On a beau trouver que le Canadien a fait dur certains soirs, déclassé qu’il a été par ses adversaire­s, Bergevin insiste pour dire que les problèmes de sa formation résident plutôt au niveau de la confiance.

Pour illustrer son hypothèse, Bergevin a énuméré plusieurs séquences où ses hommes ont joué de malchance.

Deux buts refusés à New York, un tir dévié par le patin de Shea Weber, une sortie de zone de Jordie Benn qui frappe un officiel et se transforme en but de l’adversaire. Voilà le type d’infortune qui, selon lui, a rendu son équipe fragile. « On est nerveux. Encore hier [mardi], on a connu un début chancelant avant de se replacer, a raconté Bergevin. Après le premier but des Panthers, on s’est effondré. On n’était plus capables de faire une passe de 10 pieds. Puis, on marque des buts et on devient une équipe totalement différente. Ce que ça me dit, c’est que c’est une question de confiance. »

LA FAMEUSE DÉFENSE

Sauf que la malchance et la confiance déficiente ne sont pas les seules explicatio­ns aux carences défensives du Tricolore. Les Montréalai­s ont accordé 3,78 buts par rencontre. Il n’y a que les Coyotes (4,33) et les Penguins (4,00) qui ont fait pire.

Voilà qui ramène immanquabl­ement la déclaratio­n faite au tournoi de golf du Canadien. Déclaratio­n stipulant que la défense de l’équipe était meilleure que celle de l’an dernier.

« Je n’ai peut-être pas été assez clair là-dessus. Le hockey, ce n’est pas comme le football. Ce sont cinq joueurs sur la glace en même temps. En ce moment, défensivem­ent on a des lacunes. Il y a des défenseurs qui ont de la difficulté, on ne se le cache pas, mais des attaquants ont également des problèmes. Il y a de la place pour améliorati­on, mais je crois encore qu’on est une bonne équipe si on joue du hockey responsabl­e et solide défensivem­ent. »

AUCUN REGRET

Malgré des carences évidentes aux yeux de tout le monde, Bergevin assure qu’il ne ferait pas les choses différemme­nt s’il pouvait remonter le temps au début de la période estivale.

« Non. Pas du tout », a-t-il pris soin de répéter à deux occasions.

Pourtant, il a coupé les ponts avec Mark Streit moins d’une semaine après le début du calendrier.

« Je ne pouvais savoir que Victor Mete jouerait de cette façon. Alors, Streit devenait une police d’assurance. Avec la façon dont le jeune a performé, la décision devenait facile à prendre, a expliqué Bergevin. Qu’est-ce que ç’a coûté à l’organisati­on ? Six jours de salaire. Si c’était à refaire, je le referais. »

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PHOTO D’ARCHIVES Selon Marc Bergevin, Max Pacioretty a la couenne suffisamme­nt dure pour traîner l’équipe autant en termes de leadership qu’au niveau de la feuille de pointage.
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MARC BERGEVIN Son équipe a joué de malchance, dit-il

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