La grève de CPE plus que probable lundi prochain
AGENCE QMI | Les CPE affiliés à la CSN et le gouvernement s’accusent mutuellement de mauvaise foi à l’approche de la première journée d’une grève de plus en plus probable, lundi prochain.
Les pourparlers de la journée de jeudi ont fait apparaître de nouvelles fractures entre les parties négociantes.
Le comité de négociation des CPE accuse le ministère de la Famille d’avoir fait dérailler les pourparlers au dernier moment en formulant des « concessions inacceptables sur le régime de retraite, qui auraient des impacts majeurs pour les travailleuses ».
Dans un communiqué, le nouveau ministre de la Famille, Luc Fortin, reproche plutôt à la centrale syndicale de rester campée sur ses positions.
21 000 ENFANTS TOUCHÉS
« J’invite la FSSS-CSN à poursuivre les discussions afin que le dénouement soit positif pour toutes les parties, et surtout pour les familles du Québec », a-t-il déclaré.
Le gouvernement estime que quelque 21 000 enfants seront touchés par l’arrêt de travail des éducatrices affiliées à la CSN. En tout, ce sont 587 installations qui sont visées partout en province.
Selon la partie négociante, les discussions ont permis de régler la plupart des conditions de travail non monétaires, mais achoppent notamment sur la question des salaires, de l’assurance collective, des disparités régionales ou encore des pauses rémunérées.
HAUSSES SALARIALES
La CSN a annoncé mardi que les travailleuses de CPE seraient en grève le 30 octobre à moins d’un développement extraordinaire et positif dans les négociations. Elles sont sans convention collective depuis près de 31 mois.
Les deux parties se sont rencontrées à une trentaine de reprises ce qui a permis de régler certaines conditions de travail, mais les discussions piétinent sur les enjeux liés à la mission même des CPE.
« Pour les conditions de travail dites pécuniaires, tout reste à faire, avait expliqué Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociation des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Mais une chose est certaine : les travailleuses refusent les reculs demandés entre autres aux régimes d’assurance et de retraite. Elles réclament aussi les mêmes hausses salariales que celles accordées au secteur public. »
« Nous allons exercer notre mandat de grève à moins d’une entente satisfaisante », avait-elle aussi affirmé.