Solidarité féminine, un mythe !
Dans le catéchisme de la parfaite féministe, la solidarité des femmes est une des vertus cardinales. Il est de bon ton et de bonne guerre de mettre de l’avant ce soutien « naturel » des femmes entre elles.
La réalité est évidemment aux antipodes de cette position idéologique. Celle-ci laisse croire que les femmes non seulement s’aiment spontanément, mais qu’il est également dans leur nature de s’entraider, de se protéger, de se comprendre comme nul homme ne peut le faire. Et d’être les unes pour les autres le plus exceptionnel soutien.
Alors comment expliquer que les conflits mère-fille soient si violents ? Que nombre de femmes avec des ambitions professionnelles estiment que les femmes de pouvoir sont moins enclines que les hommes dans la même situation à aider les jeunes femmes à accéder à des postes supérieurs ?
CONTRADICTION
Certains diront que c’est parce que les femmes ne sont pas assez nombreuses dans les lieux de pouvoir, mais avec cet argument, il faudra attendre cinquante ou cent ans avant que les choses changent.
C’est, hélas, bien connu. Une femme trompée par son mari ne décolérera pas face à celle qui lui a « volé » son homme, oubliant soudain que celui-ci n’est pas un pauvre enfant manipulé par une « salope ».
Et que penser des mères indignes qui maltraitent leurs enfants, les mères autruches, complices des pères violents et incestueux ?
ÉCART GÉNÉRATIONNEL
Madame Lise Payette, en dissuadant la jeune Léa Clermont-Dion de porter plainte pour agression sexuelle contre Michel Venne, illustre une mentalité qui se retrouve dans sa génération. Là où le bât blesse, c’est qu’elle s’est imposée comme une icône de la lutte des femmes et qu’elle en a fait son fonds de commerce. Sans doute voulait-elle aussi protéger la « petite » Léa, mais, comme par hasard, elle se portait également à la défense de son ami Michel Venne et – ça n’est pas anecdotique – de la famille de ce dernier.
De la même façon que les évêques et les dirigeants des communautés religieuses ont protégé les prêtres pédophiles. La grande famille de l’Église devait demeurer unie, n’est-ce pas ? Quant aux mères qui ferment les yeux sur les exactions commises par leur conjoint, ne veulent-elles pas à tout prix éviter qu’éclate leur couple ?
Toutes les dénonciations d’abus sexuels depuis deux semaines sont très majoritairement le fait de jeunes filles et de jeunes femmes, car il est vrai qu’en matière de sexualité comme dans toutes les autres situations, les femmes plus âgées ont été éduquées à se taire. La phrase « Ça va te nuire », d’apparence vertueuse, est un leurre. Elle signifie plutôt : « Ça va nuire à notre famille, à ton père, à tes frères et soeurs. Tu vas faire de la peine à tout le monde. Tu vas salir notre nom et briser ton avenir. »
À cause des réseaux sociaux, la temporisation à l’évidence ne semble pas la voie de l’avenir. La nouvelle révolution sexuelle fait trembler les assises de nos institutions, non sans dommages collatéraux.
Les nouvelles générations décident de parler