Six ans de « pen » pour avoir violé une pure inconnue
Un criminel a écopé de six ans de pénitencier pour avoir sauvagement violé une inconnue dans un boisé, juste après avoir assommé le petit ami de sa victime.
« Il s’agit d’un crime complètement gratuit », a dit la juge Marie-Josée Di Lallo, hier, avant de condamner Moussa Ouassel.
Le violeur de 30 ans avait commis son crime en avril 2014, dans le quartier Ahuntsic, à Montréal. À la sortie des bars, en pleine nuit, il avait remarqué un jeune couple qui s’embrassait. Ouassel, qui habitait alors chez ses parents, a foncé sur l’homme et l’a brutalement assommé avant de violer la jeune femme de 18 ans, qui croyait que son amoureux allait mourir.
« Après, [Ouassel] a redonné les vêtements à la victime et lui a donné un 20 $ avant de partir », a expliqué la magistrate. Moussa Ouassel avait été trahi par son ADN, car il était déjà fiché en raison de crimes passés. Il a été arrêté à l’aéroport de Montréal alors qu’il revenait d’Algérie, où il s’était trouvé une femme.
TRAUMATISME
Le crime d’Ouassel a traumatisé le jeune couple, dont la vie a radicalement changé depuis le drame.
La jeune femme de 18 ans, qui étudiait et travaillait, a abandonné l’école et lâché son emploi. Ses nuits consistent à faire des cauchemars, quand elle arrive à s’endormir. Les flash-back de l’horreur qu’elle a subie sont constants, avait-elle dit à la cour.
« Une agression sexuelle est une sentence à vie, je ne peux rien y faire, on a décidé pour moi, avait-elle affirmé. Je me bats chaque jour. »
Le jeune homme, qui avait lui aussi 18 ans, avait subi de graves blessures et il craint de ne plus jamais redevenir heureux dans la vie.
REGRETS
Ouassel, qui a été décrit comme quelqu’un « qui n’aime pas être confronté ou remis en question » et qui présente une « hostilité et une frustration envers les femmes », avait fait part de ses regrets pour son geste.
« Il considère que sa vie ne sera plus pareille en sortant de prison », a expliqué la juge en rappelant que le risque de récidive sexuelle était élevé.
Mais il s’est dit prêt à suivre des thérapies et à faire « tout en son pouvoir » pour aider ses victimes.
En tenant compte de la détention préventive, Ouassel aura terminé de purger sa peine dans un peu plus de 15 mois. Il devra ensuite respecter une probation de trois ans.