À 77 ans, il atteint le camp de l’Everest
Un des plus âgés à réaliser l’exploit, le Montréalais a signé un tour de force en neuf jours de marche
Un Montréalais de 77 ans est devenu l’une des plus vieilles personnes à avoir grimpé jusqu’au camp de base de l’Everest.
Depuis le 19 octobre dernier, Georges Galarneau peut se vanter d’avoir atteint le camp de base de l’Everest à partir de Katmandou au Népal, et ce, en seulement neuf jours de marche.
En moyenne les gens effectuent ce trajet habituellement en 14 jours. Pour y arriver, il a marché environ 11 heures par jour avec un sac contenant entre 15 et 20 kilos de matériel.
«J’ai franchi la barrière psychologique dès la première journée. Après six heures de marche avec une forte inclinaison, je voulais abandonner. Mon guide m’a dit d’attendre une journée. Finalement j’ai réussi à me rendre jusqu’au bout», a-t-il avoué.
Ça lui a également pris quatre jours pour revenir à Katmandou.
Atteindre le camp de base à 5364 mètres d’altitude est un bel accomplissement, mais il était encore loin du sommet qui culmine à 8848 mètres.
UNE FORCE DE LA NATURE
Dès les premiers jours, M. Galarneau a attiré l’attention des Népalais en raison de sa forme physique exceptionnelle pour ses 77 ans. Ce dernier s’était entraîné trois heures par jour pendant les sept mois précédents pour être fin prêt.
Selon ce que les guides lui ont raconté après avoir vérifié leur registre, M. Galarneau serait l’un des plus vieux individus à avoir grimpé jusqu’au camp de base de l’Everest.
« Ils me demandaient mon passeport. Personne ne me croyait quand je disais mon âge. J’imagine que c’est flatteur», a-t-il dit.
Le septuagénaire a pris la décision de relever ce défi lors de sa montée du Mont Kilimandjaro en 2014, alors qu’il avait 74 ans. Selon lui, la montée jusqu’au camp de base de l’Everest est bien plus difficile que celui du Kilimandjaro, le plus haut sommet d’Afrique.
« Je me souviens que l’oxygène était plus abondant. J’étais capable de trouver mon deuxième souffle. Là, c’était juste impossible », a-t-il avoué.
En plus d’un taux d’oxygène plus bas, la montée est particulièrement difficile en raison de l’irrégularité du sol.
« Il y a une espèce de poussière de roche super glissante, tu dois vraiment être en contrôle et surtout quand tu descends », a renchéri le Montréalais.
PRÉPARATION
L’alimentation a également été un défi pour lui puisqu’il est végétarien. Il mangeait presque exclusivement des oeufs et du riz.
«Ce n’était pas un hôtel cinq étoiles», rigole-t-il.
Lors des deux dernières journées du voyage, il a été malade. Si bien qu’il a perdu 15 livres pendant son expédition.
M. Galarneau se prépare depuis plusieurs mois en vue de son voyage.
«Je faisais des escaliers au gymnase avec un poids de 25 kilogrammes dans mon sac à dos. Je montais parfois l’équivalent de 250 étages chaque jour», a-t-il lancé.
Sa femme Nicole Marier a avoué que son mari était un phénomène de la nature.
« Je l’appelle mon petit extraterrestre. Il est discipliné, c’est incroyable. Il surveille son alimentation. Il ne triche tout simplement jamais », a avoué sa complice de vie.