Des souris près des sushis
Les propriétaires du resto Sushi Ya écopent de 1300 $ d’amendes
Le restaurant Sushi Ya à Montréal était tellement sale et infesté de souris l’an dernier que les inspecteurs ont forcé la fermeture de l’établissement pendant une semaine, craignant un danger pour les clients.
« Tout le plancher de la cuisine était parsemé d’excréments de souris : en dessous d’un étalage grillagé, près du réchaud, entre les murs, les réfrigérateurs, en dessous du cuiseur à riz et dans tous les coins de la cuisine », ont indiqué les agentes de l’inspection des aliments dans leur rapport après une visite des lieux en 2016.
Le restaurant japonais situé au 350, rue Saint-Paul Est, dans le Vieux-Montréal, a écopé de deux amendes totalisant 1300 $ le 11 septembre pour insalubrité et tromperie dans son menu.
FERMETURE
En constatant l’ampleur de l’infestation de rongeurs et la quantité incroyable d’excréments frais trouvés sur place, les inspecteurs ont ordonné au restaurateur de fermer boutique le temps de faire le ménage.
« J’ai eu des motifs raisonnables de croire qu’il en résultait un danger imminent pour la santé des consommateurs », peut-on lire dans le rapport.
Certains de ces excréments étaient en contact avec des contenants alimentaires et les matériaux pour les repas à emporter.
Les problèmes de rongeurs étaient déjà présents dans l’établissement un an plus tôt, selon deux autres rapports datés de 2015.
FRAUDE
Lors de ces visites, les agents ont aussi constaté une « fraude » dans le menu de l’établissement.
« Le menu […] mentionne Rouget-Red Snapper comme étant l’espèce de poisson utilisée pour la fabrication des sushis et des plats servis […] », peut-on lire dans le rapport.
Or, le restaurateur a révélé qu’il utilisait en vérité du tilapia, une sorte de poisson qui ne figurait pas du tout sur les menus.
« Il m’a montré dans le congélateur un poisson à chair blanche non identifié », a indiqué l’inspecteur, qui ajoute qu’aucune étiquette ne figurait sur le produit.
Des analyses d’échantillons en laboratoire ont confirmé qu’il s’agissait de tilapia.
Selon le rapport, le propriétaire a depuis fait les corrections sur ses menus.
Les propriétaires du commerce n’ont pas rappelé Le Journal. Il faut attendre plusieurs mois après une infraction pour qu’un juge entende la cause et rende sa sentence. Les détails de ces jugements ont été obtenus à la suite d’une demande d’accès à l’information.
« Il y avait des excréments de souris tout près des assiettes et contenants d’emballage » – Les inspecteurs