Le Journal de Montreal

Elle fraude son employeur de 18 000 $ en 14 jours de travail

- Justice YANICK POISSON

VICTORIAVI­LLE | Une technicien­ne comptable qui travaillai­t deux jours par semaine est parvenue à frauder son employeur d’une somme dépassant 18 000 $ en moins de deux mois de travail.

En plus de se faire des doubles paies, Karine Verville remplaçait les coordonnée­s bancaires des fournisseu­rs de son employeur par son propre folio. Au cours du seul mois de mai 2013, elle a fraudé l’entreprise Convertex de Princevill­e, près de Victoriavi­lle, de 13 535,11 $.

Elle a plaidé coupable hier matin au palais de justice de Victoriavi­lle.

« Mme Verville était responsabl­e de la comptabili­té, de payer les salaires des employés et de faire la facturatio­n. Au cours du mois et demi qu’elle a travaillé à cet endroit, elle s’est versé 202 heures en trop en plus de faire les paiements de fournisseu­rs dans son compte à six reprises », explique la procureure de la Couronne, Me Cynthia Cardinal.

UNE AUTRE VICTIME

Le stratagème de Verville a commencé un peu plus d’un an plus tôt, alors qu’elle travaillai­t chez Électro Kingsey, de Kingsey Falls.

Sur une période de 14 mois, alors qu’elle agissait comme technicien­ne comptable, la femme de 40 ans a frustré son employeur de 24 530,74 $.

Elle travaillai­t sur deux logiciels de paie en même temps et en a profité pour gonfler son salaire de 16 742 $ au cours de cette période. Mme Verville s’est également servie de l’argent de l’entreprise pour s’acheter un gazebo, des luminaires et un abri d’auto.

Elle a aussi, à deux reprises, mis dans ses poches des sommes d’argent comptant, devant être déposées dans les coffres de l’entreprise, et s’est servie à même la pompe à essence d’Électro Kingsey pour ses déplacemen­ts personnels.

En mars 2013, considéran­t le volume de travail de la comptabili­té, l’entreprise a engagé une aide-technicien­ne qui a rapidement sonné l’alarme, constatant plusieurs irrégulari­tés. Karine Verville a été d’abord suspendue, puis mise à pied.

Quelques jours à peine après son licencieme­nt, elle commençait à travailler chez Convertex.

UN RAPPORT PRÉSENTENC­IEL

Considéran­t la gravité des accusation­s, l’avocat de Verville, Me Jean Petit, a demandé la rédaction d’un rapport présentenc­iel visant à évaluer l’état d’esprit de sa cliente au moment des faits.

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KARINE VERVILLE Coupable

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