Le Journal de Montreal

Pas de preuve qu’ils ont fait avaler du nettoyant

Deux travailleu­rs d’une usine de Princevill­e acquittés

- YANICK POISSON

Deux hommes de la région de Victoriavi­lle ont été acquittés de l’accusation d’avoir fait avaler un nettoyant hautement corrosif à un ami, lui brûlant ainsi l’oesophage. La Couronne a indiqué ne pas avoir de preuve à offrir, hier.

Nicolas Roux, 32 ans, et David Lévesque Bergeron, 29 ans, étaient accusés de négligence criminelle ayant causé des lésions et d’avoir fait en sorte qu’une personne ingère un poison.

Les faits remontaien­t à novembre 2010. Les accusés et la victime étaient alors employés de l’usine de découpe de porc d’Olymel, à Princevill­e.

Selon l’avocat de Lévesque Bergeron, Me Ronald Robichaud, les différents témoins appelés à la barre lors de l’enquête préliminai­re de Nicolas Roux, survenue en juin, ont offert des versions contradic- toires, rendant difficile de faire reconnaîtr­e la culpabilit­é de quiconque.

« Les accusés se pointent du doigt l’un et l’autre et des témoins affirment que mon client n’a rien à voir là-dedans. Même la version de la victime est floue. La Couronne en est venue à la conclusion qu’il serait difficile de reconnaîtr­e quelqu’un coupable hors de tout doute raisonnabl­e », analyse-t-il.

Lorsqu’il a été informé de la décision de la Couronne de laisser tomber les accusation­s, David Lévesque Bergeron a bondi de joie, il s’est dit à la fois heureux et libéré. Il a vécu des moments difficiles pendant le processus judiciaire qui aura duré 20 mois.

ACCUSATION­S TARDIVES

Fait particulie­r par rapport au dossier, les accusation­s ont été déposées six ans après les faits et cinq années après que le rapport de police eut été complété. Il n’a pas été possible de comprendre ce qui s’est produit entre-temps.

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