Le Journal de Montreal

LES FALCONS DANS LA BRUME

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Le match revanche tant attendu entre les Falcons et les Patriots n’en fut finalement pas un. Disputé à travers un épais brouillard, le duel a plutôt été fidèle à l’image de la saison des Falcons, qui se cherchent toujours dans les brumes du lendemain de veille du 51e Super Bowl.

Avec un dossier de trois victoires et autant de défaites, les Falcons ne sont pas dans la misère, bien entendu. Mais ils sont tout de même loin de la machine puissante qu’ils étaient il y a quelques mois à peine.

D’accord, les Falcons sont 3-3, mais ils sont à deux cheveux d’être 1-5 après des victoires arrachées au dernier moment face aux Bears et Lions.

Le premier réflexe, c’est de regarder du côté du personnel d’entraîneur­s et de la performanc­e du quart-arrière Matt Ryan. Il est vrai que le départ de Kyle Shanahan, remplacé par Steve Sarkisian au poste de coordonnat­eur offensif, a changé la donne. Il est vrai aussi que Ryan est loin de son niveau de jeu remarquabl­e de l’an dernier, lorsqu’il revendiqua­it 15 passes de touchés et trois intercepti­ons après six matchs, comparativ­ement à sept touchés et six intercepti­ons cet automne.

PLUSIEURS COUPABLES

Est-ce donc dire que Ryan doit être pointé du doigt ? Oui et non, parce que la déception devrait plutôt être généralisé­e.

Le jeu de la ligne offensive est beaucoup moins stable autour du quart-arrière. L’an dernier, les Falcons ont été parmi les rares équipes dont les cinq joueurs de ligne partants sont demeurés les mêmes tout au long des 16 matchs. Cette année, il y a un nouveau garde à droite et le bloqueur à droite Ryan Schraeder a déjà raté deux matchs.

Le tandem redoutable de porteurs formé de Devonta Freeman et Tevin Coleman n’est pas non plus déployé de la même façon sous les commandes de Sarkisian.

Les Falcons courent en moyenne 22 fois par match, un chiffre qui devrait être plus élevé avec deux porteurs de ce calibre. C’est sans parler du fait que le jeu au sol, la protection de passe et même le jeu aérien souffrent du départ du sous-estimé centre-arrière Patrick DiMarco, efficace dans toutes ces phases du jeu.

Résultat de ce cocktail de changement­s offensifs, les Falcons, qui marquaient 32 points par match en 2016, ont vu cette moyenne chuter à 21,3 cet automne.

PAS DE PRESSION

L’offensive est assurément problémati­que, mais la défense ne doit pas être blanchie. Selon le site de statistiqu­es Football Outsiders, les Falcons appliquent la pression sur le quart adverse dans seulement 24,1 % des jeux de passe, ce qui leur vaut un décevant 24e rang.

Le secondeur Vic Beasley a raté deux matchs et personne autour de lui ne semble animé du même feu. La pression de l’intérieur, notamment des gros plaqueurs Grady Jarrett et Dontari Poe, ne vient pas.

Les Falcons ont encore le temps de se ressaisir, mais il faudra davantage qu’un coup de barre de Matt Ryan pour remettre le navire en route.

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PHOTO AFP Matt Ryan, qui ne connaît pas un début de saison à l’image de celui de l’an dernier, tente de dissiper l’épais brouillard qui plane au-dessus de la saison des Falcons.
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Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

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