Le Journal de Montreal

Price : la paix

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Je pense que les fefans capotent. Les applaudiss­ements de dérision et les huées qu’on lui a lancés en troisième période étaient déplacés et de mauvais goût.

Coudon, les fefans s’attendent à quoi, au juste, de Carey Price ? Qu’ils arrêtent tous les tirs et qu’il marque les buts du Canadien ?

Soyons lucides. Le but d’Anze Kopitar, le troisième des Kings, était le fruit d’une excellente garnotte dans le top,à un pouce des poteaux. Et le tir était décoché à la hauteur des cercles de mises en jeu. Ailleurs qu’à Montréal, on aurait dit que c’était un beau but. À Montréal, on préfère ânonner qu’au prix qu’il est payé, Carey Price est obligé de toutes les arrêter.

HUEZ LA BONNE PERSONNE

C’est mesquin. Carey Price est payé des millions parce qu’il arrête des pucks, mais surtout parce qu’il assoit des culs dans les fauteuils et qu’il vend des produits dérivés. On le paye des millions parce qu’il fait gagner des millions aux propriétai­res. C’est pourtant simple.

Tant qu’à huer, faites-le avec la bonne personne. Huez la personne qui tolère tant d’incompéten­ce depuis la fin de la dernière saison. C’est lui qu’il faut réveiller.

Mais personnell­ement, je ne pense pas que huer qui que ce soit puisse aider une équipe. Peut-être que ça défoule le huant, mais entre vous et moi, ce qui fait mal à une équipe, c’est de ne pas acheter de billets et de produits dérivés.

Quand les profits vont baisser, ils vont écouter les fans. Et les fefans. Et Michel Langevin !

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