Le Journal de Montreal

2. JEAN BÉLIVEAU

Du grand art

- – Écrit par Marc de Foy

…À ses sept dernières saisons, Béliveau a mené le Canadien à cinq conquêtes de la coupe Stanley. Dire qu’on l’avait dit au bout du rouleau !

Jean Béliveau a terminé sa carrière dans la gloire, ce qui n’est pas donné à tous les athlètes.

Plusieurs attendent souvent longtemps avant de tirer leur révérence. Ç’aurait pu être le cas pour Béliveau, qui avait connu une saison ordinaire lorsque le Canadien rata les séries pour la première fois en 22 ans en 1970. Il était prêt à ranger ses patins, mais Sam Pollock lui a demandé de rester une autre campagne pour guider les jeunes joueurs qui se grefferaie­nt à l’équipe.

Cette saison-là, Phil Esposito des Bruins termina premier marqueur de la LNH avec un record de 152 points, le double de Béliveau, qui finit au 10e rang.

C’était un beau retour pour un joueur qui approchait de la quarantain­e. En fait, Béliveau fut le meilleur marqueur de son équipe cette saison-là. Il franchit le plateau des 500 buts de façon spectacula­ire en réussissan­t ses 498e, 499e et 500e le même soir aux dépens de Gilles Gilbert des North Stars du Minnesota, au Forum.

On eut droit à un printemps fertile en émotion en 1971.

Inspiré par la tenue exceptionn­elle d’un gardien recrue nommé Ken Dryden, mené par des joueurs accomplis comme Frank Mahovlich, Jean-Claude Tremblay, Henri Richard et Béliveau, et stimulé par des jeunesses fringantes comme Yvan Cournoyer, Jacques Lemaire, Peter Mahovlich et Guy Lapointe, le Canadien confondit les sceptiques…

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