Le Journal de Montreal

Ça prend un coup d’éclat

- Michel Bergeron Propos recueillis par Kevin Dubé

Marc Bergevin a mentionné, mercredi, que la réponse aux problèmes du Canadien se trouvait, selon lui, à l’interne. À la lumière de la réponse offerte par ses joueurs jeudi soir face aux Kings de Los Angeles, on est en droit de se dire que le directeur général du Tricolore voit des choses qu’on ne voit pas.

Le Canadien fait du surplace à l’heure actuelle et il est extrêmemen­t difficile de l’extérieur de croire que l’alignement en place a ce qu’il faut pour faire tourner le vent de côté.

Il est évident que tous les yeux sont tournés vers Bergevin en ce moment. Il a congédié son entraîneur l’an dernier et la pression est dorénavant toute sur ses épaules.

Ce n’est pas compliqué, le directeur général du CH doit réaliser un coup d’éclat, une bombe qui réveillera tout le monde.

DEHORS, PLEKANEC

S’il lui est impossible de réaliser une transactio­n majeure, je crois que Bergevin doit se tourner vers Tomas Plekanec. Pas pour lui donner plus de responsabi­lités, au contraire, mais pour les diminuer de façon importante.

Je ne veux pas m’acharner sur la personne qu’est Tomas Plekanec. Ça fait toutefois trois ans que je dis que son temps est révolu avec le Canadien. Cette année, c’est encore plus vrai. Claude Julien a mentionné récemment que le temps de glace allait au mérite. Est-on en train de me dire que Plekanec mérite encore de jouer dans le top-6 et sur l’avantage numérique ? J’espère que non. Il semble que le Canadien a peur en ce moment. On ne sait pas par qui on pourrait remplacer le vétéran centre de l’équipe. Pourtant, c’est le travail de Bergevin de le faire.

Dans le pire des cas, si on désire garder le Tchèque dans l’organisati­on, sa place devrait être au sein du quatrième trio. Les Canucks de Vancouver ont réduit le temps de glace des frères Sedin cette saison et, vous savez quoi ? Ils forment l’une des belles surprises de ce début de campagne.

Sinon, le ballottage. Point final.

LAVAL, PAS UNE OPTION

Quand je parle de bombe, je ne veux pas dire de rappeler un joueur du Rocket de Laval pour le faire jouer sur la quatrième ligne comme c’est le cas en ce moment avec Nikita Scherbak, notamment.

Ça prend plus que ça.

D’ailleurs, si l’équipe avait repêché de façon adéquate au cours des dernières années, probableme­nt que le remplaçant de Plekanec se trouverait au sein de l’organisati­on. À la place, on tente de boucher des trous avec des Mark Streit, Ales Hemsky, Alexander Semin ou Karl Alzner.

Du côté du Tricolore, on continue à clamer qu’il est difficile de frapper des coups de circuit quand on repêche dans la deuxième moitié de la première ronde chaque année.

Pourtant, les Kings de Los Angeles ont fait la démonstrat­ion que c’était possible, jeudi soir. L’attaquant Adrian Kempe, qui est tout feu, tout flamme depuis le début de la saison a été repêché au 29e rang de la première ronde en 2014. Trois rangs derrière… Scherbak.

Je comprends qu’il est impossible de frapper pour 1000 au repêchage, mais quand tu frappes pour 0 chaque année, il y a un problème.

Les prochains matchs seront cruciaux pour le Canadien de Montréal. Et à moins d’un électrocho­c, il ne faut pas s’attendre à des miracles.

Après tout, il est difficile de faire avancer une voiture qui est déjà bien enfoncée dans la boue.

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PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI Les joueurs du Canadien ont répondu de la pire des façons au message du directeur général Marc Bergevin, jeudi soir.
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