Le Journal de Montreal

Si ça vaut pour Price...

- MARC DE FOY marc.defoy @quebecorme­dia.com

Le Canadien a été incapable d’en mettre une derrière Jonathan Quick jeudi soir, contre les Kings de Los Angeles, mais c’est Carey Price qui a reçu le pot sur la tête. Des amateurs ont commencé à se moquer de lui à chacun de ses arrêts faciles après qu’il eut été déjoué par un tir d’Anze Kopitar qui procurait une avance de trois buts aux Kings en deuxième période.

Après le match, Price n’a pas demandé à ses détracteur­s de relaxer, comme il l’avait fait lors du camp d’entraîneme­nt de 2010.

« Chill out ! » leur avait-il lancé.

Cet épisode vous rappelle quelque chose, n’est-ce pas ?

Cet automne-là, Price retrouvait le poste de gardien titulaire du Tricolore après avoir assisté aux exploits de Jaroslav Halak du bout du banc durant les séries éliminatoi­res du printemps précédent. Les partisans de Halak étaient sur son cas.

Price se retrouve dans la même situation aujourd’hui. Il connaît un début de saison atroce. Sa moyenne d’efficacité de ,887 le place au 48e rang dans la Ligue nationale. Il occupe le 52e rang au chapitre de la moyenne de buts accordés avec une moyenne de 3,60.

ZÉRO IMPACT

Il n’a aucun impact sur son équipe. Il ne fait pas la différence. Il donne l’impression d’avoir perdu ses moyens. Voilà, c’est dit ! Mais s’il est dans le collimateu­r, si les amateurs ont le droit de le huer, qu’en est-il pour les autres têtes d’affiche de l’équipe ?

Les meilleurs ne jouent pas comme les meilleurs. Ils sont éclipsés par les meilleurs des équipes adverses.

WEBER N’EN IMPOSE PAS

Max Pacioretty n’a que deux buts à sa fiche.

Shea Weber a peut-être marqué trois fois, mais il ne se démarque pas outre mesure. On s’attendrait à plus d’implicatio­n de sa part. Il ne sème pas la terreur chez l’adversaire, comme il le faisait avec les Predators de Nashville. Il se contente de suivre la parade. Il doit en faire beaucoup plus.

Alex Galchenyuk est au fond du baril. Jeff Petry et Karl Alzner sont fort bien payés pour ce qu’ils apportent.

Quant à Jonathan Drouin, il fait son possible, mais il doit réaliser que le talent autour de lui est pas mal inférieur à celui qui l’entourait avec le Lightning de Tampa Bay.

Que peut faire Marc Bergevin ? Rien ! Il nous a dit, cette semaine, qu’il ne faut pas s’attendre à recevoir de l’aide des autres équipes.

Sombre tableau, mais c’est la triste réalité.

TOUT À FAIT RENVERSANT !

Je ne suis pas tant surpris que renversé par la situation, car j’ai prédit que le Canadien ne se qualifiera­it pas pour les séries. Mais à ce rythme, il risque une éliminatio­n virtuelle avant les premières neiges. Je ne dis pas ça par moquerie. Les gens pour qui le Canadien fait partie de leur vie depuis toujours souhaitent le voir gagner. On ne parle plus beaucoup de sa grande histoire, car ce passé est maintenant loin. Les 30 ans et moins n’ont jamais vu un défilé de la coupe Stanley au centre-ville.

La Ligue nationale a changé, le hockey a changé, tout ce qui touche à la game a changé. Certains appellent ça le progrès. Moi, je préfère le mot modernité. À chacun son époque ! À tout événement, le Canadien en est déjà à jouer sa saison. Ses 11 prochains matchs seront déterminan­ts.

Après les Rangers ce soir au Centre Bell, le Tricolore jouera à Ottawa (lundi), au Minnesota (jeudi), à Winnipeg (samedi) et à Chicago (dimanche) la semaine prochaine, avant de revenir en ville pour une série de six matchs à domicile contre les surprenant­s Golden Knights de Vegas, Minnesota, Buffalo, Columbus, Arizona et Toronto.

S’il fallait qu’ils ne soient plus dans la course aux séries avant le match de la Coupe Grey, Price et ses coéquipier­s pourraient trouver les soirées bien longues au Centre Bell cet hiver.

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