Le Journal de Montreal

Lehkonen, le miroir de l’équipe

L’ailier droit n’a toujours pas marqué après 10 matchs et 28 tirs

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM jean-francois.chaumont@quebecorme­dia.com

Artturi Lehkonen symbolise l’un des plus grands maux qui affectent le Canadien en ce début de saison des plus pénibles, soit l’incapacité à marquer.

l∫ À sa deuxième saison à Montréal, Lehkonen espérait remplir un rôle plus important au sein de l’équipe. Après une année recrue de 18 buts et de 28 points, le Finlandais de 22 ans avait confiance de s’établir comme un rouage important à l’attaque.

Mais à l’image du CH, Lehkonen n’a toujours pas pris son envol offensivem­ent. Après 10 matchs, l’ailier n’a toujours pas touché la cible et il a récolté seulement trois passes. Il a eu sa part de chances avec 28 tirs.

« J’ai des chances, mais je pense peut-être un peu trop, a admis Lehkonen à la veille du match contre les Rangers au Centre Bell. Je devrai jouer plus selon mes instincts. J’aimerais marquer et aider l’équipe à gagner. Ce n’est pas facile quand tu ne marques pas, mais je ne peux plus rien faire. Les 10 premiers matchs sont passés. Je ne peux pas revenir en arrière. Je dois l’oublier et me concentrer sur le futur. Les buts viendront. Je dois garder une bonne attitude. » Lehkonen sait qu’il n’est pas seul sur son île.

« Plusieurs joueurs voudraient en faire plus, a-t-il répliqué. Mais nous devons mériter notre chance. On ne peut pas simplement expliquer nos mauvais résultats par la malchance. »

LA CONFIANCE DE JULIEN

Claude Julien a trimballé Lehkonen un peu partout depuis le premier match de la saison contre les Sabres, à Buffalo.

L’entraîneur-chef a utilisé son jeune attaquant à l’aile droite en compagnie de Tomas Plekanec et de Charles Hudon. Il a ensuite misé sur lui pour compléter le duo de Jonathan Drouin et de Max Pacioretty au sein de la première unité. Lors du récent voyage en Californie, Lehkonen a également joué avec Plekanec et Ales Hemsky. Puis à partir de la deuxième période du match contre les Ducks à Anaheim, Lehkonen a retrouvé une place au sein de la première unité, mais avec Drouin et Paul Byron.

« On aurait pensé qu’il aurait quelques buts après 10 matchs, a dit Julien. Mais ce n’est pas qu’Artturi joue du mauvais hockey. Comme la majorité de l’équipe, il ne réussit pas à compléter ses jeux. »

« C’est un jeune et il reste un très bon joueur, a-t-il poursuivi. Il y a beaucoup plus de beaux jours devant lui que ce qu’on voit présenteme­nt. Les choses vont se replacer pour lui. Je n’ai pas de doute. » Avec Drouin maintenant comme centre, Lehkonen doit rester alerte sur la glace. « Jonathan est un joueur rusé, il est imprévisib­le pour l’équipe adverse, a souligné le numéro 62. Il peut créer un jeu à partir de rien. Comme ailier, je dois être prêt. J’aurai mes chances avec lui. »

« JE DEVRAI JOUER PLUS SELON MES INSTINCTS. J’AIMERAIS MARQUER ET AIDER L’ÉQUIPE À GAGNER. » – Artturi Lehkonen

LES BONS MOTS DE GALLAGHER

Brendan Gallagher, qui partage le sommet de l’équipe avec Shea Weber avec seulement trois buts, a pris ses responsabi­lités de meneur avec Lehkonen.

« J’ai parlé à Artturi après le dernier match, a précisé Gallagher. Je voulais lui remonter le moral. Il joue bien, même s’il ne marque pas. Il nous donne des chances de gagner. Il bourdonnai­t près du filet, il était actif et tenace.

« Il aura une longue carrière dans la LNH et il traversera des périodes creuses, a-t-il enchaîné. Il a déjà marqué dans la LNH et il le fera encore. Ce n’est pas comme s’il n’était pas capable de le faire. J’espère juste qu’il débloquera rapidement. Il n’y a pas d’inquiétude avec lui. »

Charles Hudon en est un autre qui aura hâte au grand déblocage. À l’instar de Lehkonen, le Québécois n’a toujours pas marqué après 10 matchs.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada