Le Journal de Montreal

Maman Mete attendue à Montréal

Elle passera la saison avec fiston

- JONATHAN BERNIER

Amorcer une vie de hockeyeur profession­nel alors qu’on est un jeune adulte comporte son lot de risques et d’embûches. En pareil cas, rien de mieux que d’avoir maman à la maison pour s’assurer que tout soit sous contrôle.

Conscient de cette réalité, Victor Mete avait déjà un plan en tête lorsque la direction du Canadien lui a confirmé qu’il pouvait quitter l’hôtel et amorcer ses recherches pour la location ou l’achat d’un domicile.

« J’ai texté à ma mère pour savoir ce qu’elle en pense, mais je suis sûr qu’elle va accepter, a lancé l’athlète de 19 ans, toujours sur un nuage après l’entraîneme­nt. Elle pourrait habiter avec moi pour ma première saison. Ce serait mieux pour commencer. »

Voilà qui n’est pas une mauvaise idée. Que l’on soit étudiant ou athlète, la première année en logement nécessite une période d’adaptation. Le principal ajustement a trait à l’alimentati­on. Il est plus facile de téléphoner au restaurant du coin que de préparer ses repas.

Sauf que les livres en trop ne mettent pas de temps à s’accumuler. Parlez-en à Carey Price, qui avait engraissé à vue d’oeil à sa première campagne à Montréal.

« Je peux préparer le déjeuner et mes repas d’avant-match, mais c’est pas mal tout, a-t-il rigolé. Ma mère cuisine à longueur d’été pour moi. Et je viens d’une famille italienne, alors je ne manquerai pas de nourriture. Ma mère pourra sans doute m’apprendre quelques recettes. »

UN CHOIX SANTÉ

Il y a quelques saisons, Brendan Gallagher avait choisi d’habiter chez Josh Gorges et sa conjointe, le temps de se familiaris­er avec sa nouvelle vie. Bien que crécher chez un vétéran soit également une bonne option, Claude Julien voit d’un bon oeil la venue de madame Mete à Montréal.

« Je me souviens que Seth Jones avait fait le même choix à Nashville. Il vivait avec sa mère. Je crois que c’est une très bonne chose. Il mangera des repas de sa maman », a indiqué l’entraîneur-chef du Canadien.

Sans compter que maman pourra voir à ce que fiston respecte le couvre-feu.

« Je n’ai pas peur pour le couvre-feu. Je connais le jeune homme. Ce qui est important pour lui, c’est de bien se nourrir, de bien se reposer et d’avoir le réconfort avec la présence de sa mère », a souligné Julien.

UN CADEAU... POUR LE CANADIEN

Tout le monde se doutait bien, compte tenu de son jeu et maintenant qu’il a 10 matchs profession­nels derrière la cravate, que l’Ontarien obtiendrai­t bientôt la confirmati­on d’un séjour de longue durée dans la métropole.

« C’est un moment vraiment spécial. Je n’aime pas regarder trop loin en avant. Alors, même si j’ai disputé mon 10e match, je ne voulais présumer de rien tant que je n’obtiendrai­s pas de confirmati­on », a raconté Mete.

De sages paroles pour un jeune homme qui, pourtant, est l’un des deux meilleurs défenseurs du Canadien depuis l’ouverture du camp. Une réalité qui n’a pas échappé à Julien et à l’état-major du Canadien.

« Il a démontré de bonnes choses qui lui ont permis de rester. Je ne suis pas surpris. Il joue bien depuis le camp de développem­ent. Le mérite revient à lui. Il a gagné son poste, il n’a pas reçu de cadeau », a déclaré Julien.

En fait, c’est plutôt le Tricolore qui a reçu un cadeau inattendu.

Newspapers in French

Newspapers from Canada