PAS AUSSI MAUVAIS QU’IL N’Y PARAÎT
Les occasions de marquer du Canadien donnent confiance à Jonathan Drouin
Sept fois depuis le début de la saison, le Canadien a dominé l’adversaire au chapitre des tirs au but. S’il s’agit habituellement d’un gage de succès, c’est loin d’être le cas pour le Tricolore.
En pareille circonstance, le CH affiche un dossier d’une seule victoire contre cinq revers et une défaite en tirs de barrage. La situation n’est guère mieux lors des matchs où il a atteint le plateau des 40 lancers. Il n’a remporté qu’une seule de ces quatre rencontres (1-2-1).
Pas surprenant que la troupe de Claude Julien affiche le 31e et dernier rang dans la colonne du pourcentage d’efficacité des tirs. Ses 4,33 % de réussite sont 1,5 % de moins que les 5,93 % des Oilers d’Edmonton, avant-derniers dans ce domaine.
« Ça fait longtemps que je n’ai pas vu une équipe avec un aussi faible pourcentage pour convertir ses chances de marquer », a d’ailleurs reconnu Claude Julien au terme de la défaite de 4 à 0 aux mains des Kings de Los Angeles, jeudi.
POUSSER FORT
Puisque l’on peut faire dire ce que l’on veut à des statistiques, Jonathan Drouin voit du positif dans ce pourcentage minable.
« Il faut continuer d’y croire. Si on n’avait pas de chance, si on ne créait rien offensivement, là il faudrait paniquer », a déclaré l’attaquant. « Je ne pense pas qu’on se fasse dominer. Hier [jeudi], on a encore bien joué. Les chances ne rentrent pas. C’est à nous de pousser encore plus. »
Pour pousser, le Québécois pousse. Avec une récolte de deux buts et cinq mentions d’assistance, il est le meilleur pointeur de l’équipe.
Depuis le début de la saison, il a été à l’origine de plusieurs des chances de marquer de son équipe. Des occasions que ses compagnons de trio ont rarement été en mesure de convertir.
« On a touché des poteaux; parfois, le gardien adverse a fait un superbe arrêt. Ce n’est pas une question de technique, a-t-il soutenu. La rondelle va finir par entrer. Et là, il faudrait qu’elle commence rapidement à le faire. »
PAS LE DROIT À L’ERREUR
Sans doute en accord avec son attaquant, Julien n’a apporté aucune modification à ses trios d’attaquants et duos de défenseurs à la veille de la visite des Rangers.
« À part les résultats, les autres statistiques démontrent que nous sommes sur la bonne voie. Mais nous réalisons que dans notre milieu, il faut avoir de bons résultats, a expliqué l’entraîneur du Canadien. Il faut garder le moral. Une fois que nous aurons tourné la page, j’ai bon espoir de voir l’équipe partir sur une lancée. »
N’empêche que les pépins à l’attaque font que les gardiens du Canadien n’ont pas le droit à l’erreur. Qu’on trouve que Carey Price a été à la hauteur ou non depuis le début de la saison n’y change rien.
Peu importe l’identité du gardien, les chances de l’emporter sont pratiquement nulles lorsque vos coéquipiers ne marquent que 1,70 but par match. Au moindre relâchement, vous êtes cuit.
ÉGALEMENT EN DIFFICULTÉ
À l’image du Tricolore, les Rangers se cherchent depuis le début de la campagne. La troupe d’Alain Vigneault s’amène à Montréal avec un dossier de 3-6-2. Deux de ces trois victoires ont été acquises aux dépens de formations qui se trouvent derrière elle au classement : le Canadien et les Coyotes de l’Arizona.
Pour une rare fois, on n’aura pas droit à un duel entre Carey Price et Henrik Lundqvist. C’est Ondrej Pavelec qui gardera la cage des Rangers.
La défense montréalaise devra avoir Mika Zibanejadà l’oeil. Le Suédois a inscrit six des 30 buts des Rangers.