Le Journal de Montreal

Soirée magique pour Danault

Desharnais parle de sa nouvelle vie avec les Rangers

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

David Desharnais savoure pleinement son nouveau départ avec les Rangers. Il habite l’un des beaux quartiers de Manhattan à Tribeca, il s’engouffre dans le métro pour se rendre à ses matchs au Madison Square Garden et il mord dans son rôle de père d’un jeune garçon de quatre mois.

« J’aime vraiment ça à New York, c’est pas mal différent de Montréal ou d’Edmonton, a raconté Desharnais dans le vestiaire de l’équipe adverse après un revers de 5 à 4. Je ne me fais pas trop reconnaîtr­e. Ça fait un peu de bien de passer incognito. Mais je suis surtout heureux de retrouver le plaisir de jouer. J’ai de bonnes minutes, je n’ai pas à stresser avec tout le reste.

« Je reste dans un beau quartier à New York, mais ça me coûte cher ! » a-til conclu.

À ses 12 premiers matchs avec les Rangers, Desharnais a maintenant obtenu six points (2 buts, 4 passes). Face au CH, il jouait au centre de Chris Kreider et de Mats Zuccarello. Alain Vigneault lui fait confiance.

« J’en dois beaucoup à Alain, a-t-il répliqué. Il est probableme­nt à 99 % la raison pour laquelle je joue maintenant pour les Rangers. Quand le Canadien m’a échangé l’an dernier aux Oilers, j’ai repris confiance. J’ai recommencé à jouer et j’ai eu la chance de me faire voir. »

Desharnais a aussi parlé de son rôle de père.

« Je ne suis pas le premier à le dire, mais ça fait une grosse différence, a-til rappelé. Mon garçon est encore très jeune. Mais ça m’aide à mettre les choses en perspectiv­e. Quand je reviens chez moi, je m’occupe de ma famille. C’est ça, la vraie vie. Les autres problèmes deviennent secondaire­s. »

RENOUER AVEC LE CENTRE BELL

Le petit centre de 31 ans a affronté le Tricolore pour une troisième fois depuis qu’il a été échangé le 28 février dernier aux Oilers contre le défenseur Brandon Davidson. Mais c’était la première fois qu’il renouait avec ses anciens coéquipier­s au Centre Bell.

« J’ai passé sept ans ici, a-t-il précisé. C’était spécial de jouer un premier match au Centre Bell dans un autre uniforme que celui du Canadien. Je me sentais bien. Je suis passé à autre chose. »

Pour son retour à Montréal, il a récolté une passe tout en passant plus de 17 minutes sur la patinoire.

UNE POSITION VULNÉRABLE

Avec le départ de Derek Stepan pour les Coyotes de l’Arizona, les Rangers avaient besoin de renfort au centre. Ils ont lancé un SOS à Desharnais le 4 juillet dernier en lui faisant signer un contrat d’un an d’une valeur d’un million de dollars.

Vigneault a offert un bilan très positif jusqu’à présent de l’acquisitio­n de Desharnais.

« David nous donne exactement ce que nous attendions, a dit Vigneault dans un corridor du Centre Bell à deux heures du match contre le Canadien. Nous recherchio­ns un centre avec de l’expérience. Il saisit son opportunit­é. Nous n’avons pas beaucoup de profondeur à la position de centre. David joue bien pour nous et il travaille fort. Il n’est plus le David Desharnais de 24 ou 25 ans, mais il est encore capable de jouer dans la LNH.

« Il a aussi une bonne attitude, a poursuivi l’entraîneur en chef. David voyait une opportunit­é chez nous. Il savait qu’il pourrait avoir un temps de jeu intéressan­t et sa chance en supériorit­é numérique. C’est ce qu’il fait pour nous. Jusqu’à maintenant, nous sommes satisfaits de lui. »

LA PREUVE DU CONTRAIRE

Avec les nouveaux règlements au cercle des mises en jeu, plusieurs personnes pensaient que les petits centres seraient désavantag­és. Desharnais, du haut de ses 5 pi 7 po et 180 lb, prouve le contraire en ce début de saison.

Il se retrouve au deuxième rang de la LNH parmi les centres qui ont pris un minimum de 100 mises en jeu avec un excellent 61,9 % comme taux de réussite.

« Je pense qu’au début ses pieds avaient de la difficulté à toucher au cercle des mises en jeu, a rigolé Vigneault. Il a fait des ajustement­s. Il se débrouille bien. »

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PHOTO PIERRE-PAUL POULIN « Mon garçon est encore très jeune. Mais ça m’aide à mettre les choses en perspectiv­e. Quand je reviens chez moi, je m’occupe de ma famille. C’est ça la vraie vie. Les autres problèmes deviennent secondaire­s », dit David Desharnais.

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