L’Alberta en si mauvaise posture économique ?
EDMONTON | Extrêmement dépendante du marché pétrolier, l’Alberta vit depuis quelques années une des pires récessions économiques de son histoire à cause d’une chute du prix du baril de pétrole. L’an dernier, l’économie de la province a subi une décroissance de près de 6 %, et les analystes ne s’attendent pas à un revirement complet de la situation avant quelques années.
26 MILLIARDS $ EN DÉFICIT
L’Alberta va enchaîner deux déficits de 10 milliards $ en 20162017 et 2017-2018, qui suivent le déficit de 6 milliards $ en 20152016. Cela fait un total d’environ 26 milliards de déficits en trois ans.
BOND DU CHÔMAGE
Cette situation a mené à la fermeture de nombreux bureaux à travers la province et a fait bondir le taux de chômage à 6,9 % en date de septembre dernier. En guise de comparaison, le taux au Québec est de 5,4 %.
28 MILLIARDS $ EN PÉRÉQUATION EN 10 ANS
La contribution à la péréquation de chaque province est difficile à chiffrer. Or, une étude de l’Institut Fraser évalue que de 2008-2009 à 2017-2018, l’Alberta a apporté 28 milliards $ aux paiements de péréquation.
Selon le Directeur parlementaire du budget fédéral, c’est le Québec qui reçoit la part du lion (60 %) de l’enveloppe totale de la péréquation.
LES POLITIQUES BUDGÉTAIRES ALBERTAINES NE SONT PAS VIABLES
Les politiques budgétaires de l’Alberta et de la Saskatchewan ne sont pas viables à long terme, si on se fie au dernier rapport du Directeur parlementaire du budget (DPB) publié le 5 octobre.
Selon les estimations du DPB, il faudrait que ces provinces augmentent les impôts ou diminuent les dépenses drastiquement, pour une proportion de 4,6 % et 4,2 % de leur PIB respectif.
Le gouvernement du Québec a, quant à lui, une politique budgétaire viable à long terme, selon le même rapport. La province pourrait même se permettre de diminuer les impôts ou d’augmenter ses services.