Le Journal de Montreal

Pas toujours facile pour les Québécois

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BEAUMONT | Insultes, exclusion et même vandalisme. Une famille de francophon­es originaire­s du Québec se dit victime de racisme depuis son arrivée en Alberta et rêve du jour où elle pourra revenir au Québec.

Lorsque Chantal Lafontaine a décidé de quitter le Québec avec son mari et son fils, en 2008, pour déménager à Beaumont, une petite banlieue au sud d’Edmonton fort populaire auprès des francophon­es, jamais elle ne croyait voir le jour où elle rêverait de retourner au Québec.

Près de 10 ans plus tard, après de nombreux incidents qu’elle jure être liés au fait que sa famille et elle sont francophon­es, elle se prépare à retourner au Québec le plus rapidement possible.

DÈS LEUR ARRIVÉE

« Nos problèmes ont commencé dès notre arrivée, autant avec les anglophone­s qu’avec les Franco-Albertains. Au travail, mon mari et moi nous faisions traiter de “frenchies” et on nous dégonflait les pneus de notre voiture tous les soirs pendant un mois. On a même des problèmes avec nos voisins, qui sont des rednecks anglophone­s qui ne veulent rien savoir des francophon­es », déplore Mme Lafontaine, entourée de son mari Robert Miqueu et de son fils Ken Lincourt.

Celui-ci a même dit avoir été intimidé par ses collègues au travail et à l’école lorsqu’il était au secondaire.

Si la majorité des Québécois et francophon­es ont indiqué au

Journal que leur arrivée dans l’Ouest canadien s’est faite sans anicroche majeure, plusieurs ont tout de même indiqué avoir fait face à quelques irritants, dont des moqueries pour leur accent ou des anglophone­s qui refusaient de les servir s’ils ne parlaient pas en anglais.

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PHOTO CHRISTOPHE­R NARDI Robert Miqueu (à gauche), Ken Lincourt et Chantal Lafontaine disent vivre de la discrimina­tion en Alberta.

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