L’éducation c’est important, sauf que…

Cette semaine, j’apprenais que plusieurs groupes communautaires dans les Laurentides, mais aussi ailleurs au Québec, avaient dû fermer leurs portes temporairement parce que le ministère est en train de refaire ses comptes. Il n’a pas distribué, dans les temps habituels, les montants octroyés au financement des organismes. Une situation qui risque d’avoir des conséquences à long terme, si elle ne se rétablit pas rapidement.

LES ANNONCES PLEUVENT

Le 22 juin dernier, le gouvernement du Québec, par la bouche de sa ministre Lucie Charlebois, annonçait un réinvestissement dans les milieux communautaires de 80 millions. D’abord 10 millions cette année et ensuite cette somme augmentera jusqu’à 25 millions, en 2021. Cela concernait les organismes en santé et en services sociaux.

Pour s’ajuster, le ministère de l’Éducation avait aussi promis des réinvestissements majeurs. Les groupes ont refait leur travail et envoyé de nouveau leur demande de financement au gouvernement avec un peu d’espoir. Cela fait des années qu’ils demandent des réinvestissements majeurs pour le financement de leur mission. Ils pensaient enfin avoir eu gain de cause.

ARRIVERA LE FINANCEMENT ?

Cependant, le gouvernement retient toujours leur financement à la mission puisque les formulaires et les protocoles sont en révision. Donc, au lieu de donner le minimum et de réajuster pour les surplus annoncés, Québec a plutôt décidé de suspendre l’ensemble des paiements. Le résultat est désastreux. Plusieurs groupes peinent à démarrer leurs activités depuis l’été et se retrouvent en congé forcé en attendant que le gouvernement démêle ses papiers.

Je siège au conseil d’administration d’un organisme communautaire qui fait de l’aide scolaire. Ce sont des dizaines de jeunes et leurs familles qui, sans cet organisme, vivraient de grandes difficultés d’adaptation. Les écoles ne suffisent pas à la demande et sans financement des groupes communautaires le milieu scolaire risque d’être incapable de favoriser la réussite scolaire de tous.