Le Journal de Montreal

Duel Venus-Wozniacki en finale

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SINGAPOUR | (AFP) Venus Williams défie les lois du temps à 37 ans. L’Américaine a renversé la situation face à la Française Caroline Garcia, de 13 ans sa cadette, pour rejoindre en finale du Masters la Danoise Caroline Wozniacki, supérieure à la Tchèque Karolina Pliskova, hier à Singapour.

Pour la troisième fois de sa carrière, la Californie­nne participer­a à l’épilogue du prestigieu­x tournoi aujourd’hui, mais avec un statut de grandissim­e favorite, après avoir remonté un set de retard contre Garcia, 6-7 (3), 6-2, 6-3.

Sur le papier, le rendez-vous dominical semble bien déséquilib­ré. L’aînée des soeurs Williams, la seule des huit concurrent­es sur la ligne de départ à avoir déjà soulevé le trophée Billie Jean King (2008), a remporté ses sept duels avec Wozniacki.

Mais la Scandinave de 27 ans, finaliste en 2010, évolue à un excellent niveau à Singapour où elle a su trouver la parade quelques heures plus tôt face à la puissante Pliskova en deux manches de 7-6 (9), 6-3).

Son succès, qui a scellé la première place de Simona Halep, est amplement mérité. L’ancienne no 1 mondiale s’est battue sur tous les points et a bien servi pour ne pas se laisser déborder par la longiligne Tchèque.

« C’était très important de remporter la première manche. Je pense que cela lui a un peu plombé le moral. C’était vraiment important pour chacune de nous deux de le remporter », a estimé Wozniacki, qui a mené 6-1 dans le bris d’égalité avant de se faire rattraper et a écarté six balles de manche sur l’ensemble du premier acte.

Venus Williams a, elle, cédé la première manche lors du jeu décisif où Garcia a profité de ses errements au service et s’est montrée plus résistante dans les échanges.

Ensuite, la première Française qualifiée directemen­t pour le Masters depuis Amélie Mauresmo (finaliste en 2006) a baissé de régime physiqueme­nt, alors que l’Américaine a retrouvé son tranchant au service et a redoublé de puissance.

Les trois balles de bris non concrétisé­es dans le dernier jeu (0-40) trotteront longtemps dans la tête de Garcia d’autant qu’elle avait déjà réussi à faire flancher l’Ukrainienn­e Elina Svitolina puis Wozniacki qui avaient toutes deux servi pour le match contre elle lors de la phase de groupes.

LA PLUS ÂGÉE EN FINALE

Mais l’aînée des soeurs Williams, sept fois titrée en Grand Chelem, gère mieux ces moments cruciaux.

Venus a écarté les trois opportunit­és, dont la dernière grâce à un ace vérifié par le hawk-eye, et n’a plus laissé la moindre chance à la lauréate des tournois de Wuhan et Pékin, qui avait décroché le dernier billet pour le Masters.

« Je ne l’avais pas affrontée depuis longtemps. Elle a tellement progressé », a jugé Venus Williams à propos de son adversaire, qu’elle avait battue en 2014 à Pékin.

« J’ai manqué un peu d’énergie dans les deuxième et troisième manches », a reconnu Garcia.

Venus Williams est devenue la joueuse la plus âgée à atteindre la finale du Masters. Son dernier obstacle est « l’une de (ses) bonnes amies », Wozniacki qui ne lui a pris qu’une manche en sept rencontres. Les deux joueuses ne se sont toutefois plus affrontées depuis 2015.

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PHOTO AFP L’Américaine Venus Williams est devenue la joueuse la plus âgée à atteindre la finale du Masters, hier.

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