Le Journal de Montreal

« Ça prendrait un bon coup de balai »

« Le coach » Jacques Dussault commente la situation actuelle des Alouettes

- RAPHAËL BERGERON-GOSSELIN

Le seul élément qui peut motiver les joueurs et les entraîneur­s des Alouettes à se préparer en vue du prochain duel est de savoir que la saison sera terminée par la suite. Une saison qui, encore une fois, n’aura donné aucune raison aux partisans de se réjouir.

Vendredi soir, les Moineaux étaient de passage à Regina pour y affronter les Roughrider­s de la Saskatchew­an, et c’est avec un 10e revers de suite dans leurs valises que les joueurs sont revenus à Montréal.

Il s’agit d’un scénario qui nous permet réellement de nous demander ce qui se passe au sein de cette organisati­on, qui, dans un passé pas si lointain, faisait partie de l’élite de la Ligue canadienne de football.

« C’est à eux de se poser cette question, et rapidement », a lancé hier Jacques Dussault, un ancien membre de l’organisati­on qui a été honoré quelques minutes avant le botté d’envoi du match opposant les Carabins de l’Université de Montréal aux Redmen de McGill.

« C’est assez ironique, parce qu’hier [vendredi], ce sont trois anciens quarts-arrière de l’organisati­on qui les ont battus : Kevin Glenn, Brandon Bridge et Vernon Adams fils. Quand tu t’en vas à Toronto, tu te fais battre par S.J. Green et Bear Woods. C’est assez bizarre… »

SE CHERCHER UNE RAISON POUR JOUER

De semaine en semaine, les joueurs doivent se trouver une motivation qui ne doit pas toujours être évidente à dénicher afin de fouler le terrain.

Cette fois, c’était pour Darian Durant qui a passé 10 saisons avec les Roughrider­s.

Malgré des performanc­es très difficiles cette année, Kavis Reed lui a remis le ballon en début de match. Le vétéran n’a toutefois pas donné le choix à son entraîneur de le remplacer, après qu’il eut complété seulement neuf de ses 20 passes pour 126 verges et une intercepti­on.

« L’embauche du quart-arrière Darian Durant, je ne pense pas que c’était un mauvais coup, mais ça n’a jamais fonctionné, a expliqué Dussault, qui a été entraîneur-chef adjoint ainsi que responsabl­e de la ligne défensive et des unités spéciales de 1997 à 2000 avec les Alouettes. C’est par respect pour lui que tu fais ça. La période de respect, c’est beau et ça fait preuve de classe, mais il faut vraiment évaluer les joueurs. C’est ça qui est important. »

Si l’organisati­on a voulu être respectueu­se envers Durant, il est maintenant venu le temps de s’assurer que les partisans ne perçoivent pas les mauvaises performanc­es comme un manque de respect à leur égard.

« Je n’ai pas la même vision d’un partisan que bien des gens. Pour moi, un partisan c’est quelqu’un qui est là dans les bons et les mauvais moments. Maintenant, je comprends que tout se fait à l’envers et tout croche. Ça prendrait un bon coup de balai ! »

« On entend depuis plusieurs années qu’on a des bons joueurs et que ça va aller mieux. À un moment, il va falloir s’asseoir et faire en sorte que ça marche », a conclu Dussault, visiblemen­t irrité par la situation du club montréalai­s.

« C’EST ASSEZ IRONIQUE, PARCE QU’HIER [VENDREDI], CE SONT TROIS ANCIENS QUARTS-ARRIÈRE DE L’ORGANISATI­ON QUI LES ONT BATTUS : KEVIN GLENN, BRANDON BRIDGE ET VERNON ADAMS FILS. QUAND TU T’EN VAS À TORONTO, TU TE FAIS BATTRE PAR S.J. GREEN ET BEAR WOODS. C’EST ASSEZ BIZARRE… » – Jacques Dussault

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