Le Journal de Montreal

Vettel met la pression sur Hamilton

L’Allemand obtient la pole position au Mexique alors que le Québécois Lance Stroll s’élancera du 12e rang

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MEXICO | (AFP) En obtenant une brillante pole position au Grand Prix du Mexique hier, la 50e de sa carrière, Sebastian Vettel a mis la pression sur Lewis Hamilton, qui s’élancera de la troisième place et devra donc s’employer pour être sacré aujourd’hui.

De son côté, le Québécois Lance Stroll a pris le 12e rang, étant incapable d’accéder à la Q3.

Stroll a roulé en 1:19,159 lors de la Q2, ce qui fut inférieur à sa performanc­e de la Q1, durant laquelle il a effectué un tour de 1:18,902. La recrue a notamment bloqué un pneu et effectué un léger passage horspiste en sortie de virage.

Son coéquipier chez Williams, Felipe Massa, a pour sa part obtenu un chrono de 1:18,099, bon pour le 11e échelon.

« Ce n’était pas un travail parfait, a concédé Stroll au terme de sa journée de travail. Q1 a été correcte, puis j’ai entamé un bon premier tour rapide en Q2, mais il y a eu des drapeaux jaunes. »

« Lors de ma deuxième tentative, je ne pouvais simplement pas faire fonctionne­r les pneus et j’ai fait plusieurs erreurs, alors je n’ai pas obtenu un bon temps. Nous partirons 12es dimanche, et je crois qu’on peut obtenir des points. Nous devons simplement mettre quelques détails en ordre. Ce sera difficile pour tout le monde, en raison de l’altitude. »

TEMPS RECORD POUR VETTEL

Avec un temps de 1:16,488, l’Allemand de Ferrari, dauphin du Britanniqu­e de Mercedes au championna­t, a pulvérisé le record du circuit établi le matin durant la troisième séance d’essais libres par Max Verstappen, qu’il a devancé de 86 millièmes.

« Je savais que ça se jouerait à un rien », a-t-il expliqué.

Vettel a dérobé dans les tout derniers instants de la Q3 une pole qui semblait déjà appartenir au Néerlandai­s, très impression­nant samedi.

Le pilote de 20 ans, qui prend part à son 58e Grand Prix, devra encore patienter avant de décrocher la première pole position de sa carrière.

« Nous méritons un bon résultat, mais le championna­t n’est plus en notre contrôle », a rappelé Vettel, promettant de « tout donner » en course.

En se basant sur les statistiqu­es de la saison en cours, l’issue de ce week-end mexicain semblait inéluctabl­e : un quatrième titre pour Hamilton, qui signerait la pole, sa 12e, puis la victoire.

Tôt samedi matin, avant la troisième séance d’essais libres, les organisate­urs ont fait résonner l’hymne britanniqu­e dans les travées désertes du circuit des Frères Rodriguez, en forme de répétition générale.

Mais Hamilton, qui peut être sacré dimanche s’il finit dans les cinq premiers de la course, a terminé à 446 millièmes de l’Allemand, une vraie contre-performanc­e.

« Les deux pilotes devant moi ont fait un travail remarquabl­e », a-t-il souligné.

« J’aurais pu aller quelques dixièmes plus vite, mais ça n’aurait rien changé », a estimé l’auteur de la pole en 2016 sur le circuit des Frères Rodriguez.

À un journalist­e qui lui demandait, après les qualificat­ions, quel type de célébratio­ns il avait prévu pour l’après-course, il a répondu, le visage fermé, qu’il n’y avait pas songé.

Un pieux mensonge évidemment, mais qui reflète la légère inquiétude qui s’est emparée du clan Mercedes.

Hamilton s’est en plus plaint d’une baisse de puissance lors de la troisième séance d’essais libres ainsi que durant la première partie des qualificat­ions.

À l’opposé, Esteban Ocon était ravi à l’issue de celles-ci.

Le Français de Force India visait une nouvelle fois la place de pilote le plus rapide derrière les Mercedes, Ferrari et Red Bull, et avait prévu une féroce bataille avec son équipier mexicain Sergio Pérez, mais aussi les Renault de l’Espagnol Carlos Sainz Jr et l’Allemand Nico Hülkenberg.

Le pilote de 21 ans a fait mieux encore qu’espéré avec le sixième temps, entre le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari) et l’Australien Daniel Ricciardo (Red Bull).

TREMBLEMEN­T DE TERRE

Soutenu par tout un peuple, Pérez a quant à lui dû se contenter de la 10e position.

Il devra cravacher en course pour apporter du baume au coeur de ses partisans après le tremblemen­t de terre qui, en septembre dernier, avait fait plus de 300 morts et de gros dégâts matériels dans la capitale mexicaine.

Une donation de 500 000 dollars de la part des organisate­urs du Grand Prix du Mexique, de Liberty Media et des écuries a d’ailleurs été officialis­ée samedi afin de rescolaris­er 9000 enfants dans les États du Chiapas et d’Oaxaca.

Les Haas s’attendaien­t à souffrir et cela a été le cas, les deux monoplaces de l’écurie américaine, éliminées en Q1, n’appréciant décidément pas l’altitude de la capitale mexicaine.

De leur côté, les Toro Rosso ont été tour à tour trahies par leur mécanique.

Privé de qualificat­ions après une casse moteur en essais libres le matin, le Français Pierre Gasly, pénalisé de 15 places, partira de la dernière position.

Son équipier, le Néo-Zélandais Brendon Hartley, a vécu la même mésaventur­e en Q2 et occupera le 13e rang sur la grille.

Enfin, les McLaren-Honda de l’Espagnol Fernando Alonso et du Belge Stoffel Vandoorne, toujours victimes de leur moteur japonais, n’ont pas pris la piste en Q2, et seront 18e et 19e au départ, par le jeu des pénalités.

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PHOTO AFP Le pilote de Ferrari Sebastian Vettel partira du premier rang aujourd’hui au Grand Prix du Mexique.

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