Le Journal de Montreal

QUESTIONS EN RAFALE

-

Est-ce que tu as encore ta ceinture de champion du monde ?

« Elle est dans une pièce spéciale chez mon père, mais je ne fais pas de détour pour aller la voir. Elle est là avec celle de mon frère Dave, ainsi que nos trophées et nos médailles remportés chez les amateurs. Ça ne me fait rien quand je la vois. La boxe, c’est toute la vie de mon père avant tout et il va garder ma ceinture tant qu’il sera vivant. »

Parlant de ta famille, quelle est la nature de tes relations avec tes frères et ta soeur ?

« Je parle encore régulièrem­ent à Dave et Jimmy. Par contre, on ne se voit pas souvent, car ils demeurent sur la RiveSud et que je n’ai pas de voiture. »

Est-ce que tu regardes encore des combats de boxe à l’occasion ?

« Non. La boxe ne me manque pas. Toutefois, je suis au courant de ce qui se passe avec les Lemieux, Stevenson et les autres. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai assisté à un gala. »

As-tu un rêve que tu souhaitera­is réaliser ?

« J’aimerais avoir mon propre gymnase de boxe, car je demeure dans un endroit où plusieurs jeunes en auraient besoin. Par contre, je n’ai pas le financemen­t. Mon objectif serait de réaliser la moitié de ce que mon père est parvenu à faire. J’aimerais aider des gens dans quelque chose que je connais. »

Ton oeil gauche est presque fermé. Est-ce que c’est une blessure liée à ta carrière de boxe ?

« Je ne peux pas attribuer cela à mon sport. Je suis souvent tombé dans ma vie, surtout lorsque j’étais en état d’ébriété. J’avais de la difficulté avec mon équilibre. Pour le reste, je n’ai pas vraiment de séquelles physiques de mes combats dans le ring. »

On affirme souvent que tu étais le boxeur le plus talentueux de ta famille. Est-ce que tu es d’accord avec cette évaluation ?

« Selon moi, celui qui avait le plus de talent est Dave. Il était écoeurant. Quand nous vivions aux États-Unis, les boxeurs de race noire lui disaient qu’il se battait comme eux. Il avait tous les outils pour réussir. C’était un boxeur naturel, alors que moi, j’ai réussi à atteindre mes objectifs en raison de mon travail. »

La famille Hilton a eu l’occasion de vivre pendant quelques mois sous le même toit que Mike Tyson. Peux-tu nous décrire cette période avec lui ?

« Mon père connaissai­t bien Cus d’Amato, l’entraîneur de Mike. Je ne pouvais pas faire des séances d’entraîneme­nt avec lui, car j’évoluais chez les 147 lb. Lui, c’était un gros bonhomme. Je me souviens qu’il était impression­né par nous. Il trouvait qu’on était fous et qu’on n’avait peur de rien. On n’avait qu’à nous donner une date, un lieu et on acceptait le défi. »

Tu as deux enfants, mais ils ne démontrent pas d’intérêt envers la boxe. Est-ce que ça te déçoit un peu ?

« Non pas du tout. Je les ai amenés au gymnase à quelques reprises, mais ils faisaient n’importe quoi. Ils aiment davantage le soccer. Par contre, un des deux a un côté bagarreur qui est naturel chez lui, mais je ne lui forcerai pas la main. »

Newspapers in French

Newspapers from Canada