Le Journal de Montreal

Rebensburg-Worley, sous le signe de la Balance

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SÖLDEN | (AFP) Nées toutes les deux le 4 octobre 1989, l’Allemande Viktoria Rebensburg et la Française Tessa Worley ont été séparées par 14 centièmes, à l’avantage de la première, à l’arrivée du géant d’ouverture de la Coupe du monde de ski alpin hier à Sölden.

Il s’agit de la deuxième victoire de Rebensburg dans la localité autrichien­ne, après 2010, et du premier podium sur le glacier Rettenbach pour Worley.

Meneur à l’issue du premier parcours, l’Italienne Manuela Mölgg a complété le podium, à 53 centièmes.

La Québécoise Marie-Michèle Gagnon a signé le meilleur résultat du pays. Elle a conclu en 24e place.

En raison du vent, le départ avait été abaissé d’une dizaine de portes dans les deux manches, quasiment 15 secondes en moins de course que les années précédente­s.

Comme leur signe du zodiaque, la Balance, les carrières sportives de Rebensburg et Worley s’équivalent d’ailleurs. Qu’on en juge : si la skieuse de Kreuth compte désormais 14 succès sur le circuit majeur, elle en totalise 12 en géant, soit un de plus que la Française dans la discipline de base.

Championne olympique en 2010 à Vancouver, la Bavaroise de Kreuth compte aussi une médaille d’argent en géant aux Mondiaux de 2015 et deux globes de cristal.

Worley n’a pas de métal aux Jeux, mais trois médailles mondiales, dont deux en or, et un petit globe.

« Viktoria, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. C’est une athlète entière et on se souhaite notre anniversai­re », a souligné Worley.

SHIFFRIN SATISFAITE, MAIS DÉÇUE

Rebensburg a estimé que, finalement, elles se sont partagé à bon escient les honneurs au cours des dernières années. « Ainsi Tessa a performé la saison dernière, une saison difficile pour moi », a rappelé la lauréate du jour.

Mais les deux jeunes femmes ne se font pas d’illusions : leur duo ne bénéficier­a pas toujours des feux de la rampe.

Cinquième, l’Américaine Mikaela Shiffrin, détentrice du gros globe de cristal, a expliqué qu’elle « était satisfaite de son niveau actuel en géant, mais forcément déçue de ne pas avoir exécuté le travail ».

À 34 ans, et toujours à la recherche d’un premier succès, Mölgg a sauvé la Squadra, déjà affaiblie par l’absence de Federica Brignone : les « primedonne » Martina Bassino et Sofia Goggia ont été éliminées en bas de la première manche.

L’Italie restait sur un triplé (Brignone devant Goggia et Bassino) lors du géant des finales à Aspen, en mars dernier.

Revenante, la Suissesse Lara Gut n’a pas non plus terminé le premier parcours, alors que la vedette américaine Lindsey Vonn, qui avait annoncé jeudi sa participat­ion, n’avait pas encore le niveau pour se qualifier en seconde manche.

Et puis la jeune génération pousse. À l’image de la Suissesse Mélanie Meillard. La Valaisanne, 19 ans, a chuté en seconde manche, mais sa septième place sur le premier parcours est plus qu’une promesse.

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